Voici comment BYD entend conquérir le marché européen

Le plus grand secret industriel de la Chine est ce qu’ils appellent parfois BYD (Build Your Dreams). L’entreprise est déjà présente sur le Vieux Continent avec ses bus électriques et ses chariots élévateurs, mais elle produit également des micropuces, des batteries et même des masques buccaux.  Il y a vingt ans, l’entreprise a assemblé ses premières voitures pour le marché chinois. Les voilà maintenant en Europe.

BYD s’est déjà construit une sérieuse réputation. Cela se reflète dans les chiffres de vente de la marque. En effet, BYD représente 15 % des ventes mondiales de voitures rechargeables (EV+PHEV), ce qui en fait le plus grand acteur de ce segment. En d’autres termes, ce fabricant chinois n’est pas un petit poucet, mais bien un mastodonte ayant une grande expérience de la collaboration avec des marques européennes renommées telles que Bosch et Brembo. Une entreprise qui, soit dit en passant, a annoncé cette année qu’elle ne construirait que des voitures électriques.

BYD a été qualifié de secret industriel le mieux gardé de Chine.

Les voitures qui arrivent en Europe sont toutes 100% électriques. Et nous, en Belgique, pouvons être fiers, car avec la Scandinavie et Israël, le Benelux est le marché pilote pour BYD, qui ne s’étendra que plus tard à la France et à l’Allemagne. En Belgique, les premières voitures seront livrées au dernier trimestre de cette année ou au début de l’année prochaine. Le résultat d’une chaîne de production dans laquelle BYD a entre ses mains de nombreux composants jusqu’aux semi-conducteurs que beaucoup attendent.

Trois représentants

Pour se faire un nom en Europe, BYD a déjà envoyé trois représentants sur la route de la soie vers le Vieux Continent. Le plus populaire des trois sera sans doute l’Atto 3, un SUV de taille moyenne, exactement ce que nous aimons tant ici. L’extérieur reste conventionnel, mais l’intérieur est vraiment expressif et beaucoup de technologie. L’écran – qui peut être tourné de 90° – combiné au groupe d’instruments numériques et à l’éclairage intérieur crée une atmosphère de haute technologie.

Côté performances ? 204 ch et une autonomie d’environ 420 km grâce à une batterie de 60 kWh. Lors d’un court essai, nous avons également constaté que le modèle se conduit plutôt bien : bonne suspension, seulement quelques réactions de couple dans le volant lors de fortes accélérations. Avec une puissance de charge rapide de 88 kW, l’Atto 3 est un peu en deçà de la norme à cet égard.

Le BYD Atto 3 possède un intérieur attrayant.

Les deux autres voitures, la Han (berline du segment E) et le Tang (un SUV, uniquement disponible en version sept places) ont un intérieur qui ressemble un peu moins à une tente de Tomorrowland, mais elles ne cachent pas leur approche high-tech. Ici aussi, nous retrouvons un intérieur high-tech, avec le même écran central rotatif, mais avec une atmosphère un peu plus calme et détendue.  

Les deux modèles portent le nom de célèbres dynasties impériales chinoises. Ce qui explique les performances impériales. Le Tang accélère de 100 km/h en 4,6 secondes, la Han même en 3,9, ce qui est aussi rapide qu’une BMW i4 M50 ! L’autonomie est d’environ 400 km pour le SUV et de 521 km pour la berline, mais BYD précise que ses voitures sont particulièrement performantes dans le froid. Elle en veut pour preuve les résultats d’un test effectué en Norvège, où le Tang n’a pu parcourir que 11 % de kilomètres de moins que prévu en hiver, se révélant ainsi le meilleur élève de la catégorie.

Le BYD Tang est déjà en vente en Norvège aujourd’hui à un prix avoisinant les 60.000 euros.

Comment, où et à quel prix ?

De nombreux candidats se sont présentés pour introduire BYD sur le marché belge, mais c’est finalement Inchcape qui aurait eu cet honneur. “Aurait”, en effet, car au moment de la rédaction du présent document, les derniers points et virgules du contrat doivent encore être fixés. En tout état de cause, BYD opte pour un modèle avec des points de vente physiques, par opposition aux “lieux de vie” que nous connaissons chez Polestar et Lynk & Co, où l’on peut acheter les modèles en ligne par la suite. Ces points de vente seront probablement liés aux points de vente Toyota, puisque Inchcape importe également Toyota et Lexus dans notre pays, mais rien n’est encore clair à ce sujet. Gardez donc un œil sur notre site web pour suivre ce dossier !

Et combien tout cela va-t-il coûter ? Nous n’avons pas encore vu les listes de prix pour la Han et l’Atto 3. Le Tang est donc notre seule indication du prix. Dans le cadre d’un projet pilote cette année, il était déjà en vente en Norvège pour environ 60.000 euros. Il est donc clair que BYD, contrairement à certains de ses prédécesseurs chinois, ne vise pas le marché de masse avec des modèles bon marché, mais plutôt une position parmi les marques haut de gamme. Il reste à voir si cela inclura un focus fort sur le fleet.

Photos BYD

#Auto

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