A quoi devraient ressembler les primes à la conversion post-Covid ?

Autovista l’a relevé : les appels se multiplient en faveur d’une série de programmes de primes à la conversion dans toute l’Europe, une fois que la pandémie du coronavirus aura suffisamment reculé pour permettre la reprise des ventes de véhicules.

Tout comme lors de la crise économique de 2008 et 2009, on cherche un peu partout des moyens de stimuler les ventes automobiles à l’avenir, les programmes de primes à la conversion étant une option privilégiée.

En Allemagne, la question est particulièrement pressante. Et elle vient, avant tout, du monde politique.

Le ministre de l’économie du Land de Basse-Saxe, Bernd Althusmann, a demandé au gouvernement fédéral allemand une certaine forme d’aide. Selon le politicien de la CDU, l’Allemagne va “connaître un fort ralentissement économique” à cause du Covid-19. La Basse-Saxe, la Bavière et le Bade-Wurtemberg seraient particulièrement touchés, car l’industrie automobile est une pierre angulaire pour ces régions. En Basse-Saxe, 128.000 personnes sont employées par la seule société Volkswagen. Quelque 250.000 autres emplois sont directement ou indirectement liés à l’industrie automobile.

Deux options

Deux options sont possibles : augmenter l’aide financière pour l’achat d’un véhicule électrique (VE) ou introduire un programme de mise à la casse (primes à la conversion) pour inciter les gens à acheter de nouveaux modèles électriques, à essence ou diesel.

“Nous ne serons en mesure d’estimer ce qui est nécessaire qu’une fois que les concessionnaires automobiles auront ouvert leurs portes”, a expliqué Hildegard Mueller, présidente de la VDA, l’association allemande de l’industrie automobile VDA. “Ensuite, nous verrons comment les clients se comporteront”. Malgré tout, elle plaide pour des concertations dès maintenant : « A l’automne, il sera trop tard », a-t-elle en effet martelé.

Le premier ministre bavarois Markus Soeder a également appelé à un programme de mise à la casse pour favoriser les voitures à faibles émissions, une idée approuvée par le directeur général de BMW, Oliver Zipse.

Transport & Environment en embuscade

Le programme de primes à la conversion pourrait chercher à retirer les véhicules anciens, antérieurs à Euro 5 par exemple, et à favoriser les modèles hybrides et électriques. Cela encouragerait les pays à réduire la pollution atmosphérique et aiderait les constructeurs automobiles à respecter les niveaux stricts d’émissions de CO2 fixés par le Parlement européen.

William Todts, directeur exécutif du groupe de campagne Transport & Environment, souhaite que Bruxelles utilise ses règles en matière d’aides d’État pour s’assurer que tout programme de mise à la casse encourage l’utilisation de véhicules électriques et à faibles émissions. Il a déclaré au Financial Times : “Si un État membre propose un programme de mise à la casse sans respecter suffisamment les normes environnementales et de CO2, la Commission interviendra-t-elle pour mettre un terme à ces programmes ? Dira-t-elle non ? Ce serait historique”.

Un autre problème pourrait se présenter, selon Autovista : « Les budgets des gouvernements européens sont quelque peu asphyxiés pour le moment pour couvrir les frais des entreprises et du personnel ainsi que le financement des services de santé et de la recherche d’un vaccin COVID-19. L’industrie devra donc faire pression pour obtenir de l’argent et prouver que tout programme de mise à la casse en vaut la peine ».

#Auto

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