BNP Paribas Fortis Mobility Survey: la moitié des Belges ne veulent pas acheter de véhicule électrique avant cette année-là

La question environnementale s’impose inexorablement et la mobilité représente un enjeu majeur pour les années à venir. Selon une enquête menée par BNP Paribas Fortis auprès de 2.000 personnes sur leur perception de la mobilité, près de la moitié des Belges souhaite acquérir une voiture électrique avant 2029. Un choix principalement dicté par l’obligation découlant des décisions politiques (pour 53% des Belges) et par des raisons fiscales (36%). Cependant, la transition vers un véhicule électrique pourrait être accélérée grâce à un prix d’achat moins élevé, un réseau de bornes de recharge élargi ou encore une plus grande autonomie

Le transport en Belgique est à ce jour responsable de plus de 20% des émissions de CO2. L’urgence climatique va inéluctablement pousser les Belges à revoir leurs habitudes. Mais à l’heure actuelle, la situation sur les routes n’évolue guère d’une année à l’autre : le véhicule thermique reste de loin le moyen de transport personnel le plus utilisé puisque 78% des ménages belges possèdent un véhicule essence ou diesel. Si ce chiffre a baissé par rapport à l’enquête réalisée par BNP Paribas Fortis l’an dernier (80%), cet usage reste bien ancré dans le paysage belge. A contrario, un Belge sur dix a déjà effectué la transition vers la voiture à faible émission (électrique ou hybride).

Le passage à l’électrique patine

Les motivations des adeptes de la voiture électrique sont principalement d’ordre environnemental (66%), financier (52%) et fiscal (50%). Et plus de 6 des conducteurs de voitures électriques sur 10 se déclarent très satisfaits de son usage (contre 54% en 2021). 75% des propriétaires d’un véhicule électrique possèdent une borne de recharge à domicile, un chiffre en très nette hausse (26% en 2021). Paradoxalement, leur principal grief concerne le manque de bornes de recharge dans l’espace public.

Toutefois, le taux de scepticisme reste encore élevé. Plus d’un tiers des répondants (35%) déclare ne pas envisager de se séparer de leur véhicule thermique au profit d’un véhicule moins polluant (vs 29% en 2021). En Wallonie et à Bruxelles, 60% des répondants ne songent pas à la transition avant 2029 alors qu’un Flamand sur 2 annonce vouloir passer à l’électrique avant cette date.

Cette résistance peut s’expliquer par les prix encore élevés des voitures électriques ou par la crise économique couplée à la crise énergétique et ses inquiétudes concernant les problèmes d’approvisionnement électrique. Si 47% de l’ensemble des Belges qui roulent actuellement avec une voiture thermique pensent passer à une voiture basse émission d’ici 2029 (contre 52% en 2021), ce choix est principalement dicté par la raison (obligation découlant des décisions politiques pour 53% des répondants) plutôt que par réelle conviction (empreinte environnementale moindre pour 31%).

Alternatives méconnues

Le Belge ne semble toutefois pas totalement réticent à modifier son comportement puisque au cours des 12 derniers mois, 2 conducteurs de voitures thermiques sur 3 ont adopté des changements à moindre impact comme la réduction des déplacements ou une conduite plus économe. Un Belge sur 3 considère également davantage le vélo ou la marche pour se déplacer au quotidien.

En revanche, les transports en commun ne semblent pas être une option pertinente puisque seulement 15% des sondés se sont tournés vers ces moyens de transports ces 12 derniers mois. Et lorsque l’on évoque les nouveaux moyens de mobilité douce partagée (vélo, trottinette, covoiturage, autopartage…), 1 Belge sur 2 est en « terra incognita », soit par manque d’intérêt ou par l’absence d’une offre satisfaisante.

« Pour accompagner les clients dans leur transition vers une mobilité plus responsable, nous avons un rôle de partenaire à jouer pour les aider dans leur parcours afin qu’ils puissent faire appel à tout moment à un expert pour les conseiller, indique Leen Teunen, Directrice Marketing & Change Retail & Private Banking chez BNP Paribas Fortis. Cela passe bien évidemment par une offre dédiée en matière de crédits et d’assurances, mais également par la mise à disposition de solutions MaaS (Mobility-as-a-Service) et CaaS (Charging-as-a-Service). »

Le télétravail, remède miracle?

Si l’électrification du parc automobile et les alternatives de mobilité douce sont les principales solutions qui viennent à l’esprit, d’autres possibilités existent. A la mode depuis la crise Covid, le télétravail en est une.

Partant des postulats que le Belge consacre en moyenne 11,4% de ses revenus à la mobilité et que le coût lié à la congestion du trafic atteint 1% du PIB de la Belgique (soit €4,5 milliards par an), il est légitime d’envisager le télétravail comme solution miracle. Diminution significative du trafic, baisse de la pollution, économie de temps et d’argent : tous les ingrédients semblent réunis.

C’est vite oublier que de nombreuses professions ne se prêtent pas au travail à distance. 53% des Belges actifs déclarent en effet ne pas pouvoir ou ne pas vouloir faire du télétravail. Des pistes sont toutefois à explorer puisque un travailleur sur 2 habite à moins de 15km de son lieu de travail et que la voiture reste majoritairement plébiscitée pour effectuer ces petits trajets.

Le Belge attend plus de sa banque

Si un Belge sur 3 ne connaît pas le budget qu’il consacre à la mobilité, 40% de ceux qui le connaissent déclarent y dédier au minimum 200€ par mois. Notons que 29% des Belges se disent prêts à payer davantage pour une mobilité plus écologique. Des subsides, des avantages fiscaux ainsi que des primes locales existent mais 59% des Belges en ignorent tout.

Concernant l’achat d’un véhicule neuf, 21% des répondants à l’enquête ont déclaré l’envisager au cours des 12 prochains mois, peu importe le type de motorisation. 44% de ces candidats acheteurs solliciteront une banque pour financer en tout ou en partie cet achat pour un montant de minimum 15.000 euros. Mais le Belge attend plus de sa banque, qu’il s’agisse de primes d’assurance moins élevées pour les véhicules verts (39%), de taux plus favorables pour financer l’achat d’une voiture à basse émission (35%), d’un accompagnement dans la compréhension des primes et subsides existants (25%) ou encore d’un package de mobilité verte (23%). Deux Belges sur 3 estiment d’ailleurs que les banques doivent inciter proactivement les gens à passer à la mobilité durable.

« Depuis de nombreuses années, BNP Paribas Fortis est un partenaire naturel de la mobilité à travers ses solutions de financement, d’assurance et de leasing, explique Laurent Loncke, General Manager Retail Banking de BNP Paribas Fortis. Avec nos différents métiers, nous continuons de jouer notre rôle en nous positionnant sur toute la chaîne de valeur avec une compréhension fine des enjeux de la mobilité, une forte expertise et une volonté d’accroître notre proximité avec le client. Notre positionnement est unique et nous aide à travailler à deux objectifs : être le partenaire privilégié de l’écosystème de la mobilité durable et accélérer notre croissance grâce à des plateformes de services innovantes qui apportent une réponse globale aux besoins de transition de nos clients entreprises et particuliers dans la mobilité de demain ».

#Fleet Management

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