En tant que membre du groupe Volkswagen, SEAT peut surfer sur la vague d’électrification forte avec une offre qui séduit le marché des flottes. Donc, du côté des produits, tout se passe bien. Mais selon fleet manager Brigitte Goossens, il faut aussi entourer les clients d’infrastructures de recharge.
Les hybrides rechargeables ont-ils encore un avenir dans les flottes après 2023 ?
D’un point de vue technologique, certainement. Surtout pour les personnes ayant le bon profil d’utilisateur, une hybride rechargeable peut vraiment être la solution ultime qui combine le meilleur de deux mondes. Dans le monde du fleet, cependant, il faut tenir compte du cadre législatif et cela laisse très peu de place aux hybrides rechargeables correctement utilisées.
Comment gérez-vous les retards de livraison dus aux problèmes de semi-conducteurs ?
En fait, le problème des semi-conducteurs n’est pas un problème automobile dans le sens où les constructeurs automobiles n’ont pas la solution. D’un autre côté, nous devons en assumer les conséquences. Etant donné que le problème des retards de livraison est très divers et que toutes les voitures ne connaissent pas le même degré de retard, nous essayons de traiter le problème individuellement et en concertation avec le client.
Le budget mobilité suscite-t-il un intérêt marqué chez vos clients ou la voiture de société reste-t-elle indétrônable ?
Un intérêt marqué, c’est peut-être beaucoup dire car les meilleures solutions de mobilité incluent toujours une voiture. En ce sens, la voiture de société reste bien indétrônable, mais avec la nuance que son emprise sur le monde de la mobilité est aujourd’hui moins dominante et qu’elle doit partager son trône avec des alternatives telles que le vélo de société.
Quelles sont les principales préoccupations de vos clients dans la transition vers une flotte de véhicules entièrement électriques ?
La plupart des clients ne sont pas inquiets par rapport au produit. C’est clair en matière de confort, de sécurité et de CO2. Mais vous ne pouvez pas vendre une voiture électrique sans solutions de recharge et il y a souvent des questions sur ce sujet. Tout comme sur l’infrastructure. Enfin, la valeur résiduelle n’est pas encore aussi « mature » que celle des voitures avec un moteur à combustion.
Le Salon de l’Auto de Bruxelles a-t-il encore un avenir à long terme ?
Je regretterais personnellement de devoir répondre « non » à cette question. Le salon de l’auto est un peu dans les gènes du marché automobile belge et les marques qui doivent travailler sur la notoriété profitent généralement de ce pic commercial. Cela a toujours été un excellent moment pour le B2B et le B2C d’admirer l’ensemble du marché automobile. Nous saurons après 2022, sans aucun doute une édition clé, si ce sera encore le cas à l’avenir.
Que retiendrez-vous de l’année 2021 et qu’attendez-vous de 2022 ?
De manière générale, je me souviens surtout que d’une part nous caressions l’espoir de pouvoir laisser la pandémie derrière nous, mais d’autre part, malgré les circonstances, nous avons réalisé une bonne performance commerciale en 2021. Nous pouvons à juste titre être fiers de cela et cela constitue une bonne base pour envisager 2022 avec confiance.
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