Christian Vollrath, Mitsubishi : « Les plug-in hybrides ne sont pas une solution provisoire »

Question quiz : quelle marque automobile a imaginé en 2013 la toute première hybride rechargeable ? Ni BMW, ni Volkswagen, ni Mercedes, mais bien… Mitsubishi. Sept ans plus tard, presque tous les constructeurs automobiles ont mis les doigts dans la prise mais, étonnamment, l’Outlander PHEV, fondateur du genre, continue de très bien se classer dans les listes de leasing de Belgique. Nous nous sommes donc rendus au quartier général de Mitsubishi, à la recherche du secret de son fleet manager Christian Vollrath.

Nous l’avons déjà écrit et nous ne cessons de le répéter : 2020 sera l’année de l’hybride rechargeable. Mitsubishi, comme toutes les marques qui ont entre-temps un PHEV dans leurs rangs, a également pu enregistrer une augmentation significative du nombre d’offres de voitures (de société) hybrides lors du dernier salon de l’auto. Si vous êtes passé à côté de l’info : cet intérêt croissant a bien entendu tout à voir avec la fiscalité révisée des voitures, qui pousse les gestionnaires de flotte et les travailleurs indépendants fiscalement avertis à s’orienter encore plus résolument vers les plug-in hybrides déductibles à 100 %.

« Pendant longtemps, le marché fleet a été guidé par les émotions et l’instinct, mais aujourd’hui, on sent que c’est la raison qui domine », confirme le fleet manager Christian Vollrath. « Vous pouvez palabrer pendant des heures sur le statut, le design et le comportement routier. Mon expérience m’a appris qu’avec un calcul du TCO inférieur de 3.500 euros, vous attirez plus de clients. »

FLEET : L’an dernier, vous avez vendu un peu plus de 820 Outlander PHEV, ce qui signifie que seules les Volvo XC60 et BMW 530e vous ont devancé au classement des plug-in. Beau travail, pour une marque qui – avec tout notre respect – n’est pas immédiatement top-of-mind dans le marché fleet.

Vollrath : En effet, nous nous sommes beaucoup battus pour cela, oui (rires). Nous travaillons dur pour remettre Mitsubishi en évidence sur le marché B2B, car nous sentons que le vent nous est favorable. Toutes les sociétés de leasing et tous les clients fleet que nous avons invités au salon étaient unanimement enthousiastes à l’égard de nos produits – et je parle aussi bien de l’Outlander que des Space Star et L200. Mais, comme c’est le cas pour tout challenger, il nous faut fournir plus d’efforts pour les faire monter dans nos voitures. Avec notre Outlander PHEV, nous disposons d’un argument très fort, à la fois techniquement et économiquement. Il nous suffit de créer l’opportunité de le présenter.

FLEET : La concurrence a bien entendu également vu arriver la tendance du PHEV, ce qui signifie que l’offre augmente sensiblement cette année. L’Outlander doit-il craindre pour sa position ?

Vollrath : Nous ne craignons pas la saine concurrence, au contraire. Juste avant votre arrivée, il se trouve que j’étais en ligne avec la société de leasing de l’un de nos principaux clients fleet pour parler de leurs tarifs de leasing actuels pour les plug-in hybrides. Il s’avère non seulement que notre Outlander PHEV est le moins cher, à une exception près, mais également que les valeurs résiduelles sont évaluées beaucoup plus favorablement aujourd’hui qu’il y a environ un an. La vague actuelle d’électrification n’a donc fait que renforcer la croyance générale dans les plug-in hybrides, les mettant à la portée d’un public beaucoup plus large. Et puis, nous avons l’avantage d’être un petit importateur privé qui peut livrer immédiatement à partir du stock. Chez le concurrent moins cher dont je viens de vous parler, il y a plus d’un an d’attente !

FLEET : Il y a aussi beaucoup de gens qui pensent que la date d’expiration de l’hybride rechargeable correspond à celle des avantages fiscaux qui lui sont accordés.

Vollrath : Nous ne pouvons pas nier que la fiscalité nous est actuellement favorable, mais même sans cette déductibilité maximale, je suis convaincu que l’hybride plug-in a encore une longue vie devant lui. Après tout, il y a beaucoup de conducteurs pour qui l’autonomie électrique actuelle d’environ 40 kilomètres est suffisante pour les déplacements domicile-travail – à condition qu’ils puissent recharger à la fois à la maison et au travail – mais en même temps il y a très peu de conducteurs qui peuvent se passer de la flexibilité d’une voiture à moteur à combustion interne. Il s’agit d’une forme intermédiaire qui a sa place et la conservera, et non d’une solution provisoire qui disparaîtra avec le temps.

#Fleet Management

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