La législation de 2025 garantit que les entreprises doivent définir leurs objectifs en matière de développement durable. Ces réglementations exercent une pression accrue sur les PME, entre autres. Ces dernières doivent s’enregistrer, déclarer et, le moment venu, réduire les émissions de CO2 de leurs employés. Il est donc primordial de bien préparer à la fois les employeurs et les employés, en encourageant dès maintenant des choix plus écologiques pour les déplacements domicile-travail.
Yorick Amerlynck, consultant en mobilité chez XXImo Belgique, livre cinq conseils sur la manière dont les employeurs peuvent encourager leurs salariés à adopter des modes de déplacement plus verts.
| 1. Encourager l’action par l’information En tant qu’employeur, il est important d’offrir aux employés un aperçu des options de transport et de leur impact sur l’environnement avant de faire son choix pour ses trajets domicile-travail. Lorsque des budgets mobilité sont proposés, le choix de l’option la plus écoresponsable peut être encouragé en mettant en avant l’impact positif sur l’environnement par rapport aux options moins durables. De plus, un aperçu des émissions peut motiver les employés à modifier de manière proactive leur comportement en matière de déplacements. Examiner chaque employé individuellement et adapter les options de mobilité et les budgets à leurs besoins spécifiques est essentiel. Habituellement, nous pouvons distinguer environ 5 profils de mobilité dans chaque organisation, chacun avec ses propres besoins de mobilité. 2. Récompenser les kilomètres verts avec un dédommagement plus avantageux Depuis le 1er mai dernier, tout salarié du secteur privé a le droit à une indemnité vélo de 0,27 € par kilomètre parcouru. Cela encourage les salariés à faire plus souvent du vélo et à laisser la voiture à la maison. L’employeur peut également choisir de ne rembourser que les kilomètres verts, comme les kilomètres à pied et à vélo, les abonnements aux transports en commun ou au covoiturage et l’utilisation d’un véhicule électrique. En bref : plus votre forme de mobilité est durable, plus le remboursement est élevé. La combinaison de forme de mobilité et de remboursement de kilométrage qui convient le mieux à l’organisation dépend entièrement des objectifs stratégiques commerciaux et de développement durable. 3. La gamification Les employés peuvent également trouver la motivation et être récompensés grâce à des jeux. Il est possible notamment de visualiser certaines performances ou jalons avec des incitations. Par exemple, le nombre de kilomètres verts réalisés peut être affiché de manière ludique dans un tableau ou une application, ou les collaborateurs peuvent gagner des médailles après avoir atteint un certain nombre de kilomètres verts. Les outils de reporting CO2 qui fournissent des informations par employé, équipe ou pour l’ensemble de l’organisation constituent une base idéale pour la gamification des objectifs de développement durable. À noter : l’employeur doit tenir compte des règles de confidentialité et obtenir l’autorisation des employés pour collecter et traiter ces données lors de l’utilisation de tels outils. 4. Stimuler la mobilité douce et les transports publics Les transports publics sont considérés comme un mode de transport durable. Malheureusement, ils peuvent parfois être imprévisibles ou peu pratique. Payer un abonnement de bus, de tram ou de train est fiscalement intéressant, mais il en faut davantage pour motiver un salarié à les utiliser. L’introduction d’horaires de travail flexibles pourrait permettre aux employés d’éviter les heures de pointe et de ne pas avoir à se retrouver dans des transports bondés. En outre, un budget mobilité peut être introduit, qui peut également être utilisé pour les vélos et scooters partagés comme solution de « dernier kilomètre » afin de rendre l’utilisation des transports publics encore plus intéressante pour les salariés. 5. Passer à l’électrique L’entreprise a également la possibilité d’utiliser exclusivement des véhicules utilitaires électriques. Il est important de noter que dans ce cas l’employeur doit également fournir une infrastructure de recharge adéquate pour ce type de voitures de fonction. De plus, les véhicules électriques ne peuvent actuellement pas être rechargés à toutes les bornes à cause des différents moyens de paiement utilisés. L’Europe vise l’uniformisation des modes de paiement acceptés aux bornes de recharge d’ici 2027. En proposant par exemple aux salariés une carte de mobilité fonctionnant avec VISA, vous augmentez l’accès des salariés aux possibilités de recharge publiques et réduisez ainsi les contraintes dans le choix d’une voiture électrique. Yorick Amerlynck, consultant mobilité chez XXImo Belgique, confie : « Les collaborateurs sont en réalité la clé d’une entreprise plus durable. Il est donc très important que les employeurs encouragent leurs employés à adopter des modes de déplacement plus verts. Cela présente bien entendu également des avantages pour l’entreprise elle-même, notamment des avantages fiscaux pour l’employeur, des pratiques d’emploi attractives et de la satisfaction chez les salariés. » Et de conclure : « Les entreprises elles-mêmes jouent un rôle crucial dans la sensibilisation et le changement des comportements. En proposant les outils et l’infrastructure appropriés, les employeurs peuvent motiver leurs employés à devenir plus écoresponsables. » |
