Essai Aiways U6 : Un U5 avec un angle en moins ? Pas seulement !

Aiways est l’un des nombreux nouveaux acteurs chinois présent sur notre marché. La marque a fait ses débuts il y a quelques années avec le U5. Voilà maintenant son frère coupé : le U6. Vous pensez que Aiways s’est contenté de changer la ligne de toit ? Non, Aiways est allé un peu plus loin.

Les regards perplexes à Lisbonne où est présenté le U6 le laissent deviner : ici, Aiways n’est pas encore très bien implanté. Dans notre pays non plus, la marque, importée par le supermarché automobile Cardoen, n’est pas vraiment en tête du palmarès des ventes. Mais la marque chinoise espère changer la donne avec ce U6, car il a été adapté du modèle chinois à l’automobiliste européen et surtout… un coupé SUV comme celui-ci, ça plaît par chez nous !

En termes de forme, elle ressemble à la Polestar 2. Mais les jupes latérales distinctives, la signature lumineuse sur le hayon du coffre et ses phares avec des accents noirs en dessous, tels des yeux d’un joueur de football américain, lui confèrent quand même un caractère propre.

Beaucoup d’espace

Il en va de même pour l’intérieur du modèle, qui montre une fois de plus qu’il ne s’agit pas d’un U5 de plus dont le concepteur a modifié quelques lignes. La palette de couleurs, en particulier, se distingue immédiatement. Le U6 est une voiture frivole, qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais qui constitue un changement bienvenu dans un monde qui manque parfois un peu de couleurs. Et que dire du grand levier situé sous l’écran central. Comme s’il s’agissait de la manette des gaz d’un yacht de luxe. Il permet de mettre le U6 en position “park”, “reverse” et, bien sûr, “drive” d’un simple mouvement du poignet, comme si l’on accélérait sur une moto.

L’espace est également remarquable. Avec ses 4m80, le U6 n’est certainement pas un petit garçon, mais l’espace est intelligemment utilisé en plus, avec des sièges confortables et bien placés qui ont permis à votre serviteur, de près de 2m, de s’asseoir derrière lui sans aucun problème. La ligne de toit descendante n’a pas non plus posé de problème. Et 470 litres de coffre, c’est très bien !

Manque d’ergonomie

Il y a quand même des choses à dire sur l’intérieur. Comme la plupart des constructeurs, Aiways opte pour un “arrangement à deux écrans”. Un écran étroit derrière le volant affiche les informations les plus importantes, comme l’autonomie ou la vitesse, tandis qu’un écran central de plus de 14 pouces sert à l’infodivertissement. Un écran avec de jolis graphismes, certes, mais dans un intérieur presque sans boutons, il faut faire défiler les menus assez souvent, même pour déverrouiller les portes. On ne peut pas vraiment parler d’ergonomie. De plus, le U6 est truffé de bips dès que l’on s’approche d’une ligne ou que l’on roule 1 km/h trop vite.

En revanche, on peut se réjouir du choix d’Aiways de miser uniquement sur Android Auto et Apple Car Play (avec fil aujourd’hui, sans fil bientôt). Qui ne navigue pas avec Waze ou Google Maps ? Et surtout : les licences des logiciels de navigation coûtent cher ; Aiways sait faire baisser le prix de la voiture par de petites astuces.

Plus grande autonomie

Car offrir de l’espace et de l’autonomie à un prix que vous ne trouverez chez aucune autre marque, c’est l’objectif d’Aiways. Un pack de batteries de 64 kWh – le même que dans le U5 -, propose une autonomie de 411 km selon le cycle WLTP, davantage donc que dans le U5. Cela est dû à un nouveau logiciel et à un moteur revu, de 218 ch cette fois, qui entraîne les roues avant et assure un bon sprint à 100 km/h en quelque 7 secondes. En revanche, avec 90 kW de puissance de charge rapide, le Chinois fait un peu moins bien que prévu à la station de recharge.

Sur la route, elle se comporte comme prévu : ce n’est pas une sportive de haut vol, mais une voiture familiale confortable. Le retour d’information du volant est tout à fait adéquat, et dans les virages, il y a juste un peu de sous-virage. Quant à la suspension, elle oscille un peu, comme c’est souvent le cas avec les voitures électriques. Bref, en termes de maniabilité, la voiture chinoise ne diffère guère d’un SUV européen électrique moyen.

Photos Aiways U6

#Auto #Tests

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