Pour sa 6e génération, le Renault Espace abandonne tout ce qui l’apparentait encore aux monovolumes. Monospace devenu crossover avant de se muer en SUV, il ne renie pourtant rien de son passé. Que du contraire… Il en joue même, habillement, toujours bien dans l’air du temps.
Alors oui ! L’Espace est un caméléon… Et le doit d’abord à son nom. Si sa première génération est lancée comme un « ovni », « On n’aura jamais été aussi bien sur terre que dans l’Espace » 2e du nom. Polysémique, le substantif « espace » se prête à bien des usages. Un vrai luxe pour les communicants du Groupe qui n’en sont plus à se poser la question : « Et si le vrai luxe, c’était l’espace ? ». Aujourd’hui, ils le réaffirment avec force : « Le vrai luxe sera toujours l’Espace ». Celui des aventures en famille et des horizons lointains. Jolie pirouette… ou comment passer d’une communication axée sur l’espace habitable à un discours sur les espaces à explorer.
Hybride sans prise
Pour lui donner les moyens de ses ambitions, le choix du SUV semblait s’imposer. Renault offre à cette nouvelle mouture un groupe hybride autorechargeable composé d’un trois cylindres 1.2 l associé à un moteur électrique de 50 kW. Le tout développe 200 ch et 410 Nm et emmène la française à 100 km/h en 8,8 secondes. L’autonomie maximale pourrait atteindre 1 100 km, histoire d’aller loin sans (trop) devoir s’arrêter. Le modèle peut accueillir jusque sept occupants (manquerait plus que ça) et embarque de série un grand toit panoramique pour mieux profiter du voyage. On regrette en revanche l’ingénieuse modularité des quatre premières génération d’Espace. Il faudra désormais se contenter d’une banquette coulissante en second rang et de deux strapontins escamotables dans le plancher du coffre. Mais convenons que le positionnement du « petit » dernier est cohérent et que, sans être petit, il est peu encombrant (4,72 m soit 15 cm de moins que le précédent), pour un grand SUV familial s’entend…
Efficacité et agrément
A l’ère de l’électrique, cette grande Renault est aussi remarquablement légère avec un peu moins de 1,6 tonne. Ce n’est pas sans conséquence sur les consommations, basses, du moins selon nos relevés. Sur un parcours varié dont quelques portions vallonnées, notre Espace s’est acquitté d’une moyenne honorable de 5,4 l/100 km. Mais en automobile la légèreté a d’autres vertus. Elle participe à l’efficacité et à l’agrément, domaines dans lesquels cet Espace s’est aussi distingué, malgré la fermeté de l’amortissement encore accentué par la présence de grandes roues. Mention spéciale au rayon de braquage ultra-court, plus court encore avec les roues arrière directrices optionnelles.
Conclusion
Affiché 43 900 euros (36 280 HTVA) en version Techno, l’Espace E-Tech full hybrid nous semble bien positionné en prix d’autant qu’il embarque déjà un hayon électrique, un système de navigation, un grand toit panoramique et une caméra de stationnement, notamment. Agréable, efficace, sobre, bien fini et (relativement) spacieux, il a tout pour plaire… Il lui manque juste ce brin d’audace et d’originalité qu’on aimait tant sur les Espace « bobo-chic ».
Plus
- Agrément général
- Qualité de fabrication
- Rapport équipements/tarifs
Min
- Manque l’esprit ‘Espace’
- Places de 3e rang réservées aux enfants
Ecrit par Alain Vandersande
