Essai Subaru Crosstrek : délicieuse contradiction

Le Subaru Crosstrek n’a pas la tâche facile. C’est qu’il succède au XV, qui représente environ 40 % des ventes de la marque japonaise. Et il le fait comme il sied à une vraie Subaru : délicieusement à contre-courant.

A l’heure de l’électrification galopante et de la chasse au CO2, Subaru reste fidèle à l’identité de sa marque : une transmission intégrale symétrique permanente et un moteur Boxer quatre cylindres associé à une boîte automatique CVT. Bien sûr, chez Subaru, on n’est pas hermétique à l’électrification. Avec la Subaru Solterra, la marque dispose déjà d’un EV. Et dans ce Crosstrek, on trouve l’e-Boxer, un hybride doux qui peut même parcourir plusieurs kilomètres en mode électrique à une vitesse limitée. Toutefois, avec 174 g/km, ses émissions de CO2 restent assez élevées.

En outre, nous connaissons Subaru pour son souci du détail, chaque pièce étant examinée à la loupe par les ingénieurs. Le motif des prises d’air derrière les roues avant est basé sur la peau de requin pour une meilleure circulation de l’air, l’essuie-glace arrière a été agrandi pour plus de sécurité, les montants A ont été rendus encore plus fins pour une meilleure visibilité panoramique, …. Enfin, l’assistant de sécurité Eyesight a été enrichi de sept nouvelles fonctions : Freinage avant pré-collision, direction autonome en cas d’urgence, fonction de centrage dans la voie, assistance au maintien dans la voie en cas d’urgence, reconnaissance des panneaux de signalisation, limiteur de vitesse intelligent et moniteur d’assistance EyeSight.

X-mode

Sur la route, on remarque tout de suite que ce Crosstrek est un grand pas en avant par rapport au XV. Toujours stable grâce à la transmission intégrale, l’amortissement des bruits est nettement meilleur et les sièges – conçus pour minimiser les mouvements du corps – sont vraiment confortables. Des sièges qui se révèlent encore plus performants lorsque l’on troque l’asphalte pour la boue, car en combinaison avec le X-Mode, l’assistant tout-terrain de Subaru, on se traîne sans effort sur les terrains les plus accidentés. On remarque d’ailleurs que le système ABS fait nettement moins de bruit que dans la XV – ou que dans beaucoup d’autres concurrentes.

L’intérieur s’est également amélioré, avec des matériaux déjà légèrement plus doux qu’auparavant, et un écran d’infodivertissement actualisé et plus grand. Sur le plan graphique et en termes de vitesse d’utilisation, certains concurrents font mieux, mais la combinaison écran-boutons physiques fonctionne très bien.

Conclusion

Subaru s’est attaqué aux points faibles du XV et propose un SUV intéressant. L’intérieur n’est peut-être pas aussi raffiné que celui de certains concurrents (mais est-ce ce que vous voulez dans un tout-terrain ?) et la combinaison moteur boxer-CVT ne convient pas à tout le monde. Mais ceux qui ont vraiment besoin d’une bête de somme apprécieront certainement les qualités de ce Crosstrek. Plus encore, pour eux, c’est souvent le seul bon choix. “Avec Subaru, vous atteignez toujours votre destination, aussi éloignée soit-elle” : ce n’est pas un slogan vide de sens pour les Japonais.

#Auto #Tests

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