Dans le FLEET.be Podcast le plus récent, Grégory Livis, rédacteur en chef, s’est entretenu avec Bart Massin, patron de Stroohm et vice-président d’EV Belgium. L’occasion de poser des questions plus ou moins concrètes sur le présent et l’avenir de la mobilité électrique.
Bart Massin, le tout-électrique en 2026 pour les voitures de société, est-ce réalisable ?
Oui, c’est faisable, tant en termes de bornes qu’en termes énergétiques. Les besoins uniquement pour le fleet ne représentent une augmentation de production électrique annuelle que de 3 ou 4% par rapport à la situation actuelle. Ce n’est pas gigantesque. Cela pourrait être réalisé avec les installations en place aujourd’hui. Si on ajoute les voitures particulières, les camions, etc., on parle alors d’une augmentation de 30 ou 40%. Et pour cela, nous ne sommes pas prêts aujourd’hui, parce qu’on discute encore du prolongement ou pas du nucléaire et non de l’augmentation de la capacité.
Outre le surcoût que représente une voiture électrique par rapport à son équivalent thermique, nous faisons face à une flambée des prix de l’électricité. Est-ce vraiment le moment d’opérer une transition vers la e-mobilité ?
On établit mensuellement un monitoring entre le coût d’électricité et le prix par 100 km, en comparaison avec le diesel et l’essence. Octobre était le premier mois où le ratio en faveur de l’EV est descendu entre 20 et 30%. Depuis deux ans, il était aux alentours de 40-50% en faveur de l’EV. Mais ça reste quand même encore moins cher. Sans oublier que la voiture électrique dispose d’un autre avantage : si vous investissez dans du photovoltaïque, par exemple, vous pouvez fixer le prix de recharge pour les 20 ans qui suivent…
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