L’accessibilité financière des véhicules électriques est un défi majeur pour les consommateurs belges

Alors que le marché des véhicules d’entreprise est robuste, les consommateurs privés en Belgique sont 25% moins enclins à acheter un véhicule qu’ils ne l’étaient il y a un an. C’est ce qui ressort du dernier Automotive Consumer Tracker publié par Deloitte.

“Les consommateurs belges sont moins enclins à acheter un nouveau véhicule, principalement en raison de l’inflation et de l’inquiétude quant à leur capacité financière future “, explique Aled Walker, Automotive Leader chez Deloitte Belgium. “La crise actuelle influence clairement les décisions des consommateurs. Avec 44% des consommateurs qui retardent encore leurs achats importants, et la plupart des véhicules électriques dont le prix démarre à 50 000 €, le fossé entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas de véhicules électriques va devenir de plus en plus évident.”

Les intentions d’achat de véhicules électriques révèlent des tensions sociétales

Le rapport Deloitte met également en évidence les différences socio-économiques quant à l’intérêt des consommateurs pour les BEV. L’enquête révèle que les groupes à faible revenu sont moins enclins à acheter des voitures hybrides ou électriques à batterie et que 27% ne savent pas si leur prochaine voiture sera à essence, diesel, hybride ou entièrement électrique, l’accessibilité financière des BEV étant considérée comme un obstacle majeur à l’achat. Seuls trois consommateurs sur dix de plus de 55 ans prévoient d’acheter une voiture électrique, contre quatre consommateurs plus jeunes sur dix.

En Belgique, l’intérêt des consommateurs pour les BEV est plus faible que chez nos voisins. Au premier semestre, seuls 10 % des Belges interrogés ont déclaré avoir l’intention d’acheter un BEV, contre 16 % aux Pays-Bas, 13% en France et 15% en Allemagne. L’étude de Deloitte montre que la différence de taxation entre les petits BEV et les petits véhicules à moteur à combustion interne est relativement faible en Belgique comparé à d’autres pays. Par exemple, les Pays-Bas exonèrent les voitures électriques de la taxe d’immatriculation, alors que les véhicules à moteur à combustion interne sont soumis à une augmentation progressive de la taxe d’immatriculation jusqu’à 50 000 euros. En outre, les consommateurs allemands, français et néerlandais peuvent bénéficier de primes à l’achat d’un BEV (d’occasion) sous certaines conditions.

La prime de coût-prix est le premier obstacle qui empêche les consommateurs de passer aux VE, même si les coûts d’entretien et de carburant sont moindres pendant la durée de vie du véhicule.

Le marché des véhicules d’entreprise se développe beaucoup plus rapidement que le marché des véhicules grand public

Si les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 35.4% au 1er semestre 2023 par rapport au 1er semestre 2022, cette hausse est due au carnet de commandes qui diminue désormais, les stocks importants de 2022 étant livrés et immatriculés en 2023. Selon les données de la Febiac, l’augmentation des immatriculations est principalement due à la vigueur du marché des entreprises (2/3) et, dans une moindre mesure, à celle des particuliers (1/3). Dans l’ensemble, les immatriculations sont tombées à leur plus bas niveau depuis vingt ans à la fin de 2022, et sont actuellement en baisse de 14% par rapport au premier semestre 2019.

L’écart se creuse entre les entreprises et les particuliers, puisque les particuliers représentent 33% des immatriculations de voitures neuves, et seulement 10% des immatriculations de BEV. De plus, 92 % de tous les nouveaux enregistrements de PHEV ont été effectués par des entreprises.

#Fleet Management

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