Le groupe Louyet n’a de cesse de grandir. La dernière grosse acquisition en date : les activités BMW, MINI, BMW Motorrad ainsi que Rolls-Royce, McLaren et Pininfarina du groupe Ginion. L’occasion d’évoquer aujourd’hui l’évolution du groupe avec Laurent Louyet, CEO du Louyet Group. Dans quelques jours, nous plongerons dans l’univers de Rolls-Royce avec le duo Laurent Louyet – Alexandra Camby, directrice opérationnelle de Rolls-Royce Motor Cars Brussels.
D’où vient l’appétit qui a fait grandir la concession Louyet dans le Hainaut en groupe important ?
Laurent Louyet : Il faut d’abord un socle très solide sur lequel s’appuyer. Mon grand-père commence en 1959, à un âge avancé, après sa carrière de coureur cycliste professionnel et plusieurs Tour de France. Il crée sa marque de vélos, avant de se lancer dans les voitures. Quand il décède, ma grand-mère se retrouve seule à gérer l’affaire, avec mon père (17 ans) dans les ateliers. Quand ma grand-mère décède début des années 80, mon père lui succède. Personne ne lui prédit un avenir positif, vu la concurrence qui fait rage sur Charleroi. Finalement, il reste seul, avec BMW, puis MINI. Je rentre dans l’entreprise à 21 ans (il en a aujourd’hui 40, ndlr). C’était une volonté depuis mon plus jeune âge. J’ai eu une chance énorme : mon père m’a permis de reprendre l’entreprise en 2013 sans s’y accrocher. Il était très fort dans le métier qu’il avait toujours fait, alors que je voulais davantage suivre le marché et gérer des équipes, sachant que nous avions entre-temps ouvert un site à Sambreville. Puis, les acquisitions se sont succédées… Après chaque reprise, s’assurer que les choses fonctionnent avant d’aller à nouveau de l’avant. Ne pas grandir pour le plaisir de grandir. Ne pas aller trop vite, fidéliser les équipes, rester au contact de ces équipes… C’est tout ce qui m’intéresse. Le succès du groupe ne se mesurera que dans 10 ou 15 ans, quand tout tournera à merveille.
“Nous voulons simplement être ouverts à toute opportunité tant qu’il y a une cohérence dans nos activités.”
Laurent Louyet (CEO LOUYET GROUP)
Finalement, cette croissance démontre votre foi en la mobilité individuelle.
LL : Contrairement à un tas d’autres entrepreneurs, je continue en effet à croire pleinement en l’automobile, certes autrement, et à la mobilité individuelle. Certes, la mobilité va changer. C’est incontestable. Quels seront les volumes demain ? Va-t-on louer davantage les véhicules ? Outre les reprises de concessions, nous avons donc développé des services annexes : les carrosseries (avec encore des projets en cours), l’agence de location Louyet Rent. Et maintenant, les magasins de vélos Louyet Bike by Black & Bike nous permettent de proposer une mobilité individuelle complète. Nous sommes désormais objectivement un vrai partenaire de mobilité.
Le groupe Louyet est-il arrivé à maturité ?
LL : Non. L’ambition à très court terme est de créer à nouveau un socle très stable, en structurant Louyet Group de manière à ce qu’il soit prêt à attaquer les défis futurs et continuer à grandir. Notre priorité, c’est donc de créer une base qui nous permettra de grandir dans ou hors de nos frontières sans risque de casser ce qui a été créé.
Pourrait-on envisager une croissance multi-marques ?
LL : Rien n’est un objectif en soi. Nous voulons simplement être ouverts à toute opportunité tant qu’il y a une cohérence dans nos activités ou dans les synergies au sein du groupe.
LOUYET GROUP EN CHIFFRES
9 concessions BMW en Hainaut, à Bruxelles et en Flandre
6 concessions MINI
3 concessions BMW Motorrad
1 site Zero Motorcycles
McLaren et Rolls-Royce
2 magasins de vélos Louyet Bike by Black & Bike
550 collaborateurs
