Le tenant du titre de FLEET Manager of the Year, Marc Fumagalli (Renault-Dacia), remet sa couronne en jeu. Si vous voulez connaître sa vision du marché, vous continuez la lecture. Si vous voulez connaître son nouveau pari fou en cas de ré-élection, regardez la vidéo !
Est-ce que la politique fleet de Renault sera à l’avenir aussi radicale que cette Mégane RS Trophy R que vous avez amenée ?
(Rires) Nous allons plutôt nous inscrire dans la continuité. Nous allons continuer à travailler comme nous le faisons aujourd’hui. Les résultats montrent que Renault fonctionne bien, tant en VP qu’en VU. Bien sûr, il faudra s’adapter à ce que sera demain : les enjeux en matière de mobilité, les véhicules électriques et électrifiés,… Il faut s’adapter à l’évolution du marché, mais pas de manière radicale.
Quel sera selon vous l’impact de la fiscalité 2020 sur le marché fleet ?
2020 sera encore une année particulière, placée sous le signe de l’incertitude. On connaît les conditions de déductibilité qui entreront en vigueur au 1er janvier, mais on ne sait pas ce que le nouveau gouvernement va nous sortir quand il sera formé. Parallèlement à la fiscalité, nous aurons aussi les contraintes CO2 fixées par l’Europe. Elles sont drastiques pour les constructeurs. Nous verrons donc davantage de véhicules électriques et électrifiés envahir le marché. Chez Renault, évoquons la nouvelle Clio qui va sortir en hybride, le nouveau Captur aussi nous arrivera en plug-in. Idem pour la Mégane courant 2020.
Etes-vous plutôt Fleet Manager ou Mobility Manager ?
C’est une bonne question. La fonction de Fleet Manager évolue constamment depuis peu de temps, parce que la mobilité est au centre des préoccupations. Il faut tenir compte de toutes ces évolutions. C’est pour cette raison que nous avons un Mobility Manager au sein de l’équipe fleet. Son rôle est de suivre de très près et de gérer toutes ces évolutions pour pouvoir fournir au client la meilleure solution en termes de mobilité.
Les particuliers tournent le dos au diesel. Et les flottes ?
Au niveau des mix carburants, on voit que les particuliers sont vraiment orientés vers les moteurs essence. On est à quasiment 85% de mix essence sur le marché particulier. Par contre, en fleet, nous étions à 60% de mix diesel l’an dernier. Cette année, nous atteignons encore un niveau de 50%.
Quelle est votre voiture de société actuellement ? Et la prochaine ?
Je roule en Talisman Grandtour. Il est probable que je reprenne ensuite le même véhicule. C’est une très bonne routière, très confortable. Je fais pas mal de kilomètres. Elle me convient donc parfaitement. J’aimerais bien avoir la Mégane RS Trophy R, mais pas sûr que ce soit très confortable au quotidien (rires).
La voiture autonome : une bonne idée ou la fin du plaisir de conduite ?
Il faut quand même bien se dire que c’est une révolution dans le milieu de l’automobile. On passe d’ailleurs de la science-fiction à la réalité. Je pense que la voiture autonome apportera son lot de bonnes choses. Notamment en matière de mobilité et de sécurité. D’ici à ce que nous passions tous en voiture autonome, je pense que beaucoup d’eau coulera encore sous les ponts. Donc, même s’il est limité à cause des bouchons, le plaisir de conduite continuera à subsister. Ce n’est pas demain qu’on en sortira.
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