Michiel Alferink (Athlon) : “Les entreprises sortent de l’ornière, mais la situation reste fragile”

Après 18 ans passés à Barcelone, le Néerlandais Michiel Alferink a échangé le poste de vice-président du commerce et des ventes internationales d’Athlon pour celui de directeur général d’Athlon Belux. Voici quelques extraits de l’interview complète que vous pouvez lire dans le numéro de janvier de FLEET.

La première question inévitable : quel est l’impact de la Covid sur les activités d’Athlon ?

MA : Le premier obstacle que nous avons dû franchir – comme tout le monde – a été le passage au télétravail lors du premier confinement. En fait, tout s’est bien passé et les clients n’ont rien remarqué de spécial. La deuxième phase a porté sur l’impact du confinement sur les clients et les défis financiers qu’il a posés à certains. Notre objectif était de proposer des solutions rapides, flexibles et efficaces. Des exemples concrets ? L’ajustement du kilométrage dans les contrats de leasing ou une réflexion sur la manière dont les clients peuvent optimiser leur gestion de trésorerie dans ces circonstances difficiles. Certains de ces clients sont actifs dans des secteurs qui ont été encore plus touchés que les nôtres : commerce de détail, restauration, aéroports, … Je pense que nous avons réussi à les soutenir autant que possible.

Le concept de mobilité flexible est en vogue. Comment cela est-il concrètement mis en œuvre par Athlon ?

MA: Tout d’abord, ce n’est pas quelque chose que nous avons commencé hier, pour ainsi dire. Nous étions à l’origine de Railease il y a dix ans, avec Accenture et la SNCB. A la même époque, nous avons lancé Bikelease. Nous avons également été la première société de leasing en Belgique à proposer des voitures électriques en 2011. Nous sommes donc en constante évolution. Aujourd’hui, nous constatons une demande croissante de flexibilité. En ce qui concerne la mobilité automobile, nous proposons des solutions de location pour un jour, une semaine, un mois, … Il existe également le Rent & Roll, qui est une formule “hybride” combinant le renting et le leasing opérationnel. Avec toutes ces solutions, nous donnons des réponses différentes à la même question : de quoi le client a-t-il besoin maintenant ? Vous avez des entreprises qui sortent de l’ornière mais qui trouvent la situation trop fragile pour s’engager à long terme. D’autres veulent le faire pour une partie de la flotte mais pas pour une autre. Nous répondons à tous ces besoins grâce à notre offre flexible.

“Nous avons été les premiers à proposer Tesla en leasing en Europe, de même que les Renault électriques.”

Michiel Alferink

Le private lease est-il une piste pour Athlon ?

MA: Nous ne faisons pas de leasing pour particuliers classique, mais les plans cafétéria représentent une activité importante chez nous. Il s’agit généralement de personnes qui n’ont pas droit à une voiture de société mais qui peuvent remplacer leur ancienne voiture par un modèle plus récent. Cela contribue à rendre le parc automobile plus écologique. Dans le cadre de cette formule, les clients sont plus enclins à opter pour l’électrique ou l’hybride (rechargeable) car ce choix ne comporte aucun risque pour eux. Une entreprise doit toujours faire des choix. Nous optons pour des solutions de mobilité qui s’inscrivent dans le cadre de l’entreprise. Mais de cette façon, nous touchons aussi une partie des dirigeants privés.

En Belgique, l’objectif est de rendre toutes les voitures de société électriques d’ici 2026. Comment voyez-vous cette période de transition ? Six ans, cela semble long, mais en fait ce n’est pas le cas avec les contrats de location qui s’étendent souvent sur quatre ans…

MA: Je trouve que c’est formidable que notre secteur prenne cela très au sérieux. Nous avons été les premiers à proposer Tesla en leasing en Europe, de même que les Renault électriques. Pour nous, il s’agit d’une stratégie à long terme qui prend maintenant de l’ampleur, en partie grâce à ce que le gouvernement belge a décidé. Et nous nous en réjouissons. Mais notre secteur ne doit pas être le seul à jouer un rôle dans cette transition. Le fait que la Flandre investisse désormais 30 millions d’euros dans 30.000 bornes de chargement est un bon signal. Mais tout cela peut être fait un peu plus rapidement. Une transition prend des années. Il faut faciliter la vie des early adopters, car ce sont les ambassadeurs. Ce sont eux qui convaincront les autres.

#Mobility

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