Politique de stationnement à Anvers : pour ou contre ?

La presse nationale s’en est largement fait l’écho il y a quelques semaines : seuls les résidents et les détenteurs d’une autorisation pourront désormais se garer en voirie, dans le centre historique d’Anvers. Tous les autres automobilistes devront utiliser les parkings souterrains. Pour ou contre ?

1 thème, 2 avis. Lequel partagez-vous ?

Avis 1

Anvers prend cette décision radicale dans ce que le conseil communal lui-même appelle une “perte résidentielle”. Plus d’espace public et des riverains du centre-ville qui ne doivent plus “rivaliser” avec les visiteurs extérieurs : il n’y a pas grand-chose à redire à cela. La mobilité automobile des habitants s’améliore et les visiteurs ont toujours l’alternative des parkings souterrains et des parkings-relais. Anvers dispose aujourd’hui d’une vingtaine de parkings souterrains (7.000 places) et de neuf parkings-relais (5.000 places). Un trajet en bus et en tramway permet aux visiteurs de se rendre de ces parkings en périphérie au centre-ville. D’ailleurs, la plupart des parkings-relais sont gratuits. Le fait que vous soyez désormais obligé de vous garer dans un parking payant n’est pas vraiment un argument pour rejeter immédiatement la nouvelle politique de stationnement de la ville d’Anvers. Car il fallait quand même payer pour se garer en voirie jusqu’ici. D’ailleurs, la nouvelle politique de stationnement de la ville d’Anvers suit une tendance internationale qui consiste à rendre le centre-ville exempt de circulation ou du moins à en réduire la densité. Dans l’ensemble, les visiteurs disposent de nombreuses options pour se rendre facilement dans le centre historique d’Anvers. Il ne s’agit donc pas d’une politique anti-voiture, mais plutôt d’un compromis où les besoins des résidents et des visiteurs sont rencontrés.


Avis 2

Les personnes qui souhaitent encore se garer dans le centre-ville peuvent le faire en demandant une autorisation. Il s’agit presque toujours de personnes qui doivent se rendre sur place en voiture pour des raisons professionnelles. L’impact le plus important et le plus immédiat est attendu pour les prestataires de services tels que les plombiers et les entreprises de bricolage ou de nettoyage. Ceux-ci pourront toujours se garer en surface, à condition de payer une autorisation. Celle-ci peut aller d’une autorisation journalière de 44 euros à une autorisation trimestrielle, qui va de 1.600 à 1.900 euros, selon les quartiers. Il s’agit de sommes considérables qui ne peuvent être récupérées que par le biais d’une facturation au client final. Nombre de ces entreprises ont déjà dû investir davantage dans des véhicules écologiques en raison de la zone à faibles émissions du (grand) Anvers. À un moment donné, il faudra faire les comptes pour s’assurer que le jeu en vaut encore la chandelle. Nombreux sont ceux qui ont déjà abandonné à cause de la LEZ, qui est littéralement devenue pour eux une zone interdite. Cette nouvelle politique de stationnement ne fait qu’augmenter la probabilité que les patrons de petites entreprises refusent d’effectuer des travaux en centre-ville.

Le fait que les prestataires de services tels que les infirmières à domicile et les médecins doivent également payer une licence est de mauvais goût. Celle-ci ne s’élève qu’à 75 euros par mois. Pourtant, pour des services aussi essentiels, une exemption totale serait tout à fait logique. Enfin, de nombreuses entreprises commerciales du centre historique craignent que les visiteurs n’apprécient pas les parkings souterrains ou les parkings-relais. Et y aura-t-il suffisamment de places de stationnement pendant les vacances ? La crainte qu’ils migrent vers des centres commerciaux en dehors de la ville sans problème de stationnement n’est certainement pas infondée. Le centre-ville d’Anvers compte quelques belles boutiques. Tout le monde n’est pas emballé à l’idée de prendre le tram (pas toujours propre et sûr) ou de retourner à pied au parking souterrain, les bras chargés de sacs… Il en va de même pour le secteur de la restauration : les gens ne préfèrent-ils pas choisir un restaurant en dehors de la ville ?


#Auto

Autres articles récents

Inscrivez-vous maintenant à FLOW, l’e-letter hebdomadaire de FLEET.be !

/ newsletters
La newsletter FLEET Flow est un compte rendu hebdomadaire des dernières nouvelles du monde FLEET.
Recevez l'e-letter
/ magazine
Vous préférez un magazine papier ? Recevez gratuitement notre magazine bimestriel FLEET dans votre boîte aux lettres !
Recevez le magazine