Test Cupra Tavascan : SUV taillé aux entournures

Lorsque Cupra a présenté le concept car Tavascan en 2019, le monde entier est resté bouché bée. Plus de quatre ans plus tard, ce SUV Coupé est enfin en phase de production, et il affiche fièrement quelques éléments repris de sa séduisante étude conceptuelle. Cette Tavascan est-elle pour autant plus attractive qu’une Volkswagen ID.5 ou une Skoda Enyaq Coupé ? Nous sommes allés le vérifier, de visu… à Barcelone, forcément !

Toujours très fière de ses racines, Cupra n’hésite jamais à faire le lien entre l’effervescence de Barcelone et ses produits. C’est donc dans la capitale catalane que nous avons pris le volant de la Tavascan, pour aller visiter le studio de design à l’usine de Martorell, avant de regagner le centre-ville. Au premier coup d’œil, on remarque immédiatement que la Tavascan a pas mal de points communs avec le concept dévoilé en 2019. On retrouve par exemple la même silhouette élancée, les lignes de carrosserie épurées, ainsi que quelques éléments originaux qui restent généralement propres aux concepts, comme les poignées de porte aérodynamiques ou les logos lumineux sur la calandre et le hayon. Ajouton encore les feux, avec leurs éléments triangulaires, qui dégagent une vraie singularité.

Une singularité travaillée, puisque ce triangle se retrouve un peu partout sur la Tavascan. Non seulement dans le logo Cupra, mais aussi sur le capot dessiné avec un V vers le bas, au niveaux des éclairages d’ambiance incrustés dans les contre-portes et sur la planche de bord et la console centrale, avec un ornement qui symbolise à nouveau cette forme en V/triangle. Précisons que ce dernier élément aurait pu être laissé de côté, car il se révèle gênant lorsque l’on veut placer son smartphone sur le chargeur à induction.

Ambiance sportive

Tant qu’à parler de l’habitacle de cette Tavascan, ajoutons que Cupra sait vraiment comment créer une atmosphère sportive, en multipliant les éléments cuivrés typiques de la marque et en offrant un volant qui tombe parfaitement sous les mains, de superbes sièges sport (qui peuvent varier en fonction du niveau de finition) et, plus épatant encore, un écran d’infodivertissement de 15 pouces, le plus grand que Cupra ait jamais installé dans une de ses voitures. Pour le reste, l’espace disponible à bord est très correct, avec suffisamment de dégagement sous plafond pour la plupart des adultes, même au niveau de la banquette arrière, malgré la silhouette de coupé.

En revanche, cette ligne de coupé implique une visibilité vers l’arrière plutôt limitée… En outre, un soucis bien connu des modèles du Groupe VW partageant la même plate-forme qu’elle se pose également sur la Tavascan : avec un volant dépourvu de vrai boutons physiques, remplacés ici par de petits pavés tactiles… tout sauf ergonomiques ! Cela étant dit, Cupra s’est plutôt bien débrouillé pour insuffler de la sportivité dans cette Tavascan, dans l’habitacle comme à l’extérieur.

Deux ou quatre roues motrices

La Tavascan est disponible en deux versions, avec une batterie de 77 kWh et un moteur de 286 ch relié aux seules roues arrière, ou avec la même batterie reliée cette fois à deux moteurs électriques qui font office de transmission intégrale et délivrent ensemble 340 ch. Le 0 à 100 km/h et alors abattu en 5,5 secondes. L’autonomie WLTP serait de 522 km pour la version à transmission intégrale ; et de 568 km pour la version « simple » propulsion. La recharge, quant à elle, se fait à l’aide du chargeur embarqué AC de 11 kW, ou sur une borne à courant continu DC avec une limite fixée à 135 kW.

La Tavascan est équipée de série d’une suspension sport adaptative qui renforce ses prétentions dynamiques. Nous avons pu le vérifier lors d’un joli parcours sillonnant les routes du célèbre Rallye de Catalogne, au volant de la version la plus puissante. La Tavascan fait preuve d’un bel allant naturel qui se transforme en solide coup de pied aux fesses lorsqu’on presse plus volontairement la pédale d’accélérateur. La suspension permet quant à elle de garder tout cela sous contrôle, endiguant à la fois le poids plutôt élevé de ce SUV dans les parties dynamiques et garantissant en même temps un excellent confort à bord. Un doute ? Impossible pour nous de savoir s’il en sera de même lorsque l’on troquera le doux bitume espagnol pour nos routes belges cabossées, surtout avec ses jolies mais grandes jantes de 21 pouces.

Sachant qu’il faudra patienter encore un peu avant de pouvoir prendre le volant de cette Cupra en Belgique, nous sommes repartis vers Barcelone… avec une Tavascan à transmission intégrale qui transmet toujours la plus grosse partie de sa puissance sur l’essieu arrière. Ce qui renforce bien évidemment le caractère dynamique, surtout dans les virages où une pression progressive sur l’accélérateur invite le train arrière à se débiner. En d’autres termes, cette auto a vraiment le caractère d’une propulsion !

Conclusion

Cupra se définit comme une marque à la sportivité et au design affirmés. C’est précisément dans ces deux domaines que la Tavascan excelle. Avec ce nouveau modèle, la marque espagnole étoffe sa gamme avec un SUV coupé 100% électrique capable de s’attirer quelques faveurs sur le marché des flottes. Suffisamment pour enfin percer dans nos contrées ? C’est en tout cas ce que nous lui souhaitons.

#Tests

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