Cela se passe en France, en juin dernier. Renault lance un e-mailing publicitaire pour promouvoir sa citadine électrique, la ZOE. On peut y lire :
“M. X, à vélo, ce serait bien, mais on a mieux” (…) “ZOE, tu m’emmènes au travail ?” (…) “Et vous, combien de kilomètres faites-vous chaque semaine ?”
L’Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a saisi le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) pour non-conformité aux règles déontologiques.
Le JDP a fini par statuer que le courriel envoyé “est de nature à induire en erreur le public quant aux incidences environnementales de la voiture Renault ZOE, en les minimisant […] en incitant à recourir à la voiture électrique plutôt qu’au vélo, et contribue à discréditer l’utilisation de ce dernier”.
Ce JDP a encore tenu à affirmer que “le recours au vélo présente, à trajet identique, un impact environnemental nettement moindre que la voiture électrique”.
C’est normal, on compare un engin d’1,5 tonne à un autre de quelques dizaines de kilos… Mais ces deux véhicules peuvent-ils rendre les mêmes services ?
En tout cas, si même l’éthique publicitaire se positionne contre l’automobile (électrique), ne risque-t-on pas de mettre un pan de l’économie en danger (alors qu’il souffre très lourdement déjà des conséquences du Covid-19) ? A noter que, en France, rien que durant le premier trimestre 2019, près de deux millards d’euros avaient été dépensés par le secteur automobile français en budget publicitaire… Ce n’est pas rien…
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