Voitures de société : la campagne électorale est lancée ?

Dans le premier numéro de l’émission Let’s Talk Elections, nos confrères des chaînes Canal Z/Kanaal Z, où sont également diffusées FLEET.TV, ont accueilli Bart De Wever, président de la N-VA. En fin d’émission, alors que le sujet abordé portait sur la fiscalité et sa réforme, il a évoqué la voiture de société… Voici ce qu’il tient à rappeler à ce sujet.

L’émission Let’s Talk Elections est une initiative de la Fédération des Entreprises en Belgique (FEB), en collaboration avec Canal Z/Kanaal Z. Dix éditions sont prévues. Il s’agit d’une sorte de débat entre Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB, et un président de parti.

Pour la première édition, l’invité politique était Bart De Wever, président de la N-VA.

En fin d’émission, alors que le débat en arrive à évoquer une réforme fiscale, Pieter Timmermans explique son point de vue :

“Durant la première moitié de la prochaine législature, il va falloir restaurer la compétitivité de nos entreprises, poser les bases de la création de prospérité. Et durant la seconde moitié de la législature, vous pourrez effectuer les corrections indispensables. Vous pourrez alors, par exemple, réaliser une réforme fiscale. Nous sommes favorables à une fiscalité simplifiée et stable.”

“Un trophée pour les partis de gauche”

La présentatrice, Francesca Vanthielen, embraye alors avec la question de savoir sur le système des voitures de société doit être mis dans la balance d’une grande réforme fiscale. Et là, c’est d’abord Bart De Wever qui prend la parole :

“Tout est négociable. Mais en ce moment, la volonté est d’augmenter les impôts, point. Nous n’y sommes pas favorables. On paie les charges les plus lourdes sur le travail, mais on a des échappatoires. Comme la voiture de société, par exemple. Elle est largement utilisée en Belgique. Etait-ce raisonnable ? On peut en débattre longuement, chacun de son point de vue. Mais dire : ‘on a exagéré, on va donc imposer cette voiture comme un salaire’, ce serait tromper les gens et pénaliser à nouveau la classe moyenne, pour qui la voiture est importante dans le package salarial.”

“Donc, dans une réforme fiscale où la pression fiscale baisse, on peut tout regarder. On souhaite une réforme fiscale ainsi que de l’impôt des personnes physiques et des sociétés. Mais que la voiture de société soit un trophée pour les partis écolos et de gauche, je ne suis pas d’accord.”

“Plutôt un budget mobilité”

Le patron de la FEB semble acquiescer dans les grandes lignes. Et il en profite (après tout, c’est l’objectif de cette émission) pour placer le point de vue de la FEB à ce sujet :

“Si vous supprimez les voitures de société, vous devrez redistribuer différemment 500 à 700 euros par mois aux bénéficiaires des véhicules. C’est une opération gigantesque. En plus, le verdissement de notre parc automobile se fait essentiellement avec les voitures de société. Il faut aussi en tenir compte.”

“Je suis plutôt favorable à l’intégration de tout ça dans un budget mobilité. L’un aura une voiture de société, l’autre prendra le train ou un vélo. C’est une approche bien plus intéressante que de viser un groupe de personnes pour leur enlever quelque chose et, ce faisant, oublier l’écologie et d’autres objectifs. Car c’est souvent contradictoire dans le débat sur les voitures de société qui est bien plus vaste qu’être pour ou contre les voitures de société. On a besoin d’un débat sur la mobilité dans son ensemble.”

#Auto

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