Alfa Romeo Stelvio : le break Giulia ?

Si la Giulia est considérée comme le modèle emblématique de la résurrection d’Alfa Romeo, le SUV Stelvio pourrait en être le véritable cœur battant. Pour une première dans ce segment, Alfa Romeo a assez bien réussi son coup.

Le voilà enfin, cet Alfa Romeo Stelvio… FCA Europe annonce un lancement le 25 mars en Belgique. FCA Belgique évoque plutôt début avril. Peu importe. Après tout, ça fait plus de 100 ans qu’Alfa Romeo attend d’enrichir sa gamme d’un SUV. Donc, franchement, nous ne sommes plus à quelques jours près.

En tout cas, l’impatience peut être grande, car au moment de découvrir ce SUV « en vrai », le charme Alfa a directement fonctionné, grâce à un design fortement inspiré de celui – très réussi – de la Giulia, même si le Stelvio a plus de carrure et un avant plus massif que la Giulia. Il dispose aussi d’une garde au sol rehaussée d’environ 7 cm par rapport à la Giulia avec laquelle le SUV partage la nouvelle plateforme nommée Giorgio.

2.2 diesel… uniquement

Rendez-vous aux abords du Parc Naturel du Stelvio pour essayer le véhicule éponyme. Autant vous le dire d’emblée : un souci d’organisation sur place nous a contraints à ne tester que le 2.2 diesel de 210 ch (127 g de CO2/km), alors que le 2.0 Turbo (essence, donc) de 280 ch figurait également au programme.

En attendant les déclinaisons diesel 180 ch et essence 200 ch (un peu plus tard dans l’année), ce 2.2 diesel constitue l’entrée de gamme d’Alfa. Sans pour autant être un second couteau !

C’est que ce Stelvio dispose de beaucoup d’atouts pour séduire une clientèle plutôt premium, même en version diesel. Peut-être pas celle du Porsche Macan (pourtant ciblé comme étant le concurrent principal par certains dirigeants du groupe FCA), mais quand même…

Son prix en dit long sur ce positionnement premium : à partir de 46.950 euros (TVA comprise), pour le marché belge. Vous l’admettrez, c’est déjà une sacrée somme à débourser pour un véhicule qui n’a pas encore fait ses preuves. Et pourtant, à niveau d’équipement équivalent, il fera moins mal au portefeuille que des Audi Q5, Mercedes GLC ou BMW X3. Seule le Jaguar F-Pace se situe (très) légèrement sous le seuil établi par le Stelvio.

Pour tous les goûts

Si le tarif est plus léger, le véhicule l’est aussi sur la balance grâce à l’usage d’aluminium pour les moteurs, suspension, partie arrière, capot et étriers de frein. Quant à l’arbre de trasmission, il est fait de carbone. Du haut de ses  1660 kilos, le Stelvio pèse donc jusqu’à 185 kilos de moins que ses concurrents directs. Plutôt prometteur, non ?

Le SUV emprunte son 2.2 diesel 210 ch (et son bloc essence de 280 ch également, d’ailleurs) à la Giulia Veloce, ainsi que sa boîte automatique ZF à huit rapports et sa transmission intégrale Q4.

Le Stelvio fonctionne donc en mode propulsion en conditions normales. Tout au plus renvoie-t-il 50 % de son couple vers l’essieu avant quand cela s’avère nécessaire. Et c’est cela qui rend ce Stelvio si intéressant (surtout sur le parcours enneigé proposé). Car, contrairement à la concurrence, quand il se met à glisser lors de la réaccélaration en virage, le Stelvio ne le fait pas du nez, mais du train arrière. Il « enroule » ainsi le virage, sans le subir.

Pas d’inquiétude pour les plus craintifs : ce phénomène est léger et très facile à maîtriser. Et si vraiment, vous ne voulez pas essayer cette sensation, il suffira de passer en mode normal, voire en « Advanced Efficiency », pour atténuer, voire supprimer le moindre soupçon de « dérive ». Donc, oui, il y en a pour tous les goûts…

S’il est amusant sur la neige, ce SUV d’Alfa Romeo l’est tout autant sur route sèche grâce à sa direction très directe, même si parfois un peu légère.

Le Stelvio se veut joueur et n’hésite pas à plonger dans les virages sans prendre beaucoup de roulis.

Intelligente, la boîte ZF…

Punchie à tous les régimes, ce diesel claque un peu, sans pour autant nuire au confort sonore (de très haut niveau) dans l’habitacle.

Le 2.2 diesel 210 ch affiche un couple de 470 Nm, de quoi garantir au Stelvio des reprises intéressantes, peu importe le relief.

Mention spéciale à la boîte automatique ZF à huit rapports ! C’est comme si elle anticipait les besoins du conducteur : réactive à souhaits en mode « Dynamic », la douceur incarnée en mode normal… Elle est bluffante ! A noter qu’elle peut également être pilotée manuellement via des palettes de belle facture au volant.

Au final, même si le Stelvio affiche 125 kilos de plus à la pesée que la Giulia et est plus haut sur pattes, le SUV n’a rien à lui envier en termes de dynamisme. Au contraire, il semble mieux insonorisé !

Par contre, là où nous aurions pu attendre plus de moelleux de la part du SUV (par rapport à la Giulia), il n’en est rien. A faible vitesse, le Stelvio laisse remonter quelques vibrations dans les sièges. Mais rien de très grave.

Un amortissement piloté, attendu plus tard dans l’année, devrait réduire ce phénomène. Dommage cependant qu’Alfa Romeo n’ait pas opté pour des ressorts pneumatiques comme la concurrence allemande.

Les détails qui ne font pas la différence…

Vous l’aurez remarqué, tout dans ce Stelvio nous ramène à la Giulia. Y compris son intérieur.

Si le siège est positionné 19 cm plus haut, tout le mobilier réfère à la berline d’Alfa : écran central (disponible en 6,5 ou 8,8’’), la planche de bord, les compteurs et le volant à jante fine intégrant le bouton de démarrage, façon Ferrari.

Mais tout comme pour la Giulia, le Stelvio décevra en termes d’infodivertissement : la seule connexion possible avec les smartphones, c’est le Bluetooth. Ne cherchez pas Apple Carplay, ni Androïd Auto, ni un relais wi-fi… Tout cela est inexistant dans le Stelvio.

Mais il se rattrape sur l’habitabilité des passagers : même à l’arrière, deux grands gabarits trouveront leur confort, sans non plus se sentir dans une limousine. La place centrale s’avère assez inconfortable. Mais en cela, les concurrents ne font guère mieux.

Que ce soit via des poignées au niveau de la banquette ou près de l’entrée du coffre, la banquette arrière est rabattable à 1/3-2/3 pour former un plancher presque plat. Plus plat que celui de la Giulia !

Le hayon électrique de série s’ouvre sur un coffre dont le volume (525 litres) se situe dans la moyenne du segment. Dans ce même coffre, il faudra fermer les yeux sur les plastiques bas de gamme de certains éléments…

Conclusion

Alfa Romeo a réussi son pari : celui de débarquer dans le segment des SUV premium avec, dès le premier essai, un véhicule qui marquera les esprits. Le Stelvio n’est conventionnel qu’en très peu de points. Il surprend toujours. En bien ou en moins bien. Et c’est cela que nous apprécions. C’est aussi cela que devrait apprécier l’acheteur de SUV qui, à ce que l’on dit dans les couloirs chez Alfa Romeo, ne serait pas très fidèle à une marque plutôt qu’à une autre. Si c’est vrai, aucun doute : le Stelvio est appelé à un grand avenir !

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