Après le Covid, les entreprises devront élargir leur offre de mobilité

Suite à une enquête d’envergure sur les habitudes de déplacements des travailleurs belges, la société de leasing Alphabet appelle à un débat sur la mobilité domicile-lieu de travail dès que les mesures de confinement seront levées.

Durant le confinement, il n’y a pratiquement pas eu d’embouteillages sur les routes belges. La cellule trafic de la VRT et Be-Mobile, le partenaire de la VRT pour le trafic, ont calculé qu’il y avait déjà près de 50 % de voitures en moins sur nos routes fin mars. Selon la Cellule Interrégionale de l’Environnement (CELINE), cela a un effet positif évident sur la qualité de notre air. On remarque qu’il y a des effets secondaires encourageants du télétravail obligatoire, mais il est difficile d’anticiper dans quelle mesure cette tendance se poursuivra une fois les mesures seront levées.

Il est toutefois possible que les premiers sceptiques à l’égard du télétravail – tant du côté des employés que de celui des employeurs – virent leur cuti et envisagent la mobilité post-COVID-19 sous un autre angle. Une étude publiée à Pâques par la Gazet van Antwerpen et l’organisation entrepreneuriale Voka (réseau flamand d’entreprises) montre qu’après la crise du coronavirus, les entreprises veulent favoriser d’avantage le télétravail et veulent également faire des efforts supplémentaires pour y parvenir. D’après cette enquête réalisée en avril auprès de 305 chefs d’entreprise des régions d’Anvers-Waasland et de Malines-Campine, le télétravail semble certainement être une option durable.

“La mobilité en Belgique et dans le monde entier est probablement à un tournant”, déclare Erik Swerts, Managing Director d’Alphabet Belux. “Le télétravail se répandra-t-il en masse, maintenant que nous sommes tous sortis des embouteillages depuis des semaines, voire des mois ? Les belges ont-ils envie de se déplacer différemment dans un monde post-coronavirus ? Et, par conséquent, les employés veulent-ils explorer davantage les options de mobilité alternatives offertes par leur employeur ? Dans tous les cas, un débat sur la mobilité avec toutes les parties prenantes est essentiel”, martèle Erik Swerts.

La voiture conserve son trône

A la demande d’Alphabet, l’agence iVOX a mené une enquête en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 belges actifs. Ils ont été interrogés entre le 31 janvier 2020 et le 11 février 2020. Juste avant la crise du coronavirus, donc.

Résultat : La voiture reste indétrônable et de loin le moyen de transport le plus populaire pour se rendre au travail (61 %), les transports publics (18 %) et les autres options de mobilité sont loin derrière. Le fait que 68 % des personnes interrogées considèrent que les transports publics ne sont pas fiables peut contribuer à ce faible pourcentage. En outre, ce manque de fiabilité empêche la moitié des Belges de laisser leur voiture au garage et de choisir des options de mobilité plus écologiques.

BMW 330e

Néanmoins, une proportion importante de propriétaires de voitures a indiqué avoir échangé leur voiture contre une option plus écologique au cours des trois dernières années : 8% pour un véhicule plus petit, 3% pour une voiture hybride et 2% pour une voiture électrique. De plus, certains conduisent des voitures électriques (2 %) ou hybrides (1 %) depuis des années. Ces chiffres sont confirmés par les tendances du Salon de l’Auto de Bruxelles au début de cette année, qui s’est fermement engagé en faveur d’une mobilité plus verte.

Chez Alphabet, cela se traduit par un doublement du nombre total de commandes de voitures électriques et plug-in hybrides.

Les employés veulent prendre le contrôle

L’étude a également révélé des différences frappantes entre les résidents flamands, wallons et bruxellois. Par exemple, plus d’un quart des ménages bruxellois n’ont pas de voiture du tout et utilisent les transports publics beaucoup plus souvent (93 %) que les Flamands (72 %) ou les Wallons (53 %).

Les Flamands sont deux fois plus souvent à vélo que les Bruxellois et les Wallons, et ils sont aussi remarquablement plus nombreux à aller travailler à vélo ou en e-bike (12% et 9%) que les habitants de la capitale (4% et 1%) et leurs compatriotes francophones (1% et 0%). Près de la moitié des Bruxellois utilisent les transports en commun pour se rendre au travail, tandis que 70 % des Wallons se rendent au travail en voiture.

Erik Swerts

La principale onclusion est sans doute celle-ci : pas moins de six Belges sur dix interrogés ont déclaré qu’ils n’avaient pas assez de choix en matière de mobilité. Par exemple, 55 % des personnes interrogées ont déclaré vouloir se rendre au travail en transports publics mais ne pas le faire parce que c’était tout simplement impossible. Cette insatisfaction est également perceptible lorsqu’on interroge la population sur les possibilités de mobilité professionnelle : il y a une différence frappante entre ce que les salariés considèrent comme important et ce que leur entreprise leur offre.

Et cela est vrai pour l’ensemble de l’offre de mobilité : voiture de société (34% veulent cette option, 24% l’ont), budget de mobilité (56% vs. 12%), vélo électrique (45% vs. 17%), remboursement des transports publics (72% vs. 60%), plan cafétéria (39% vs. 9%), voiture de société électrique (29% vs. 7%) et voitures partagées (21% vs. 10%).

“Chaque personne est unique et cela se reflète dans son mode de déplacement favori. Selon notre enquête, trois quarts des travailleurs belges veulent prendre leur mobilité en main. Une gamme élargie d’options de mobilité pour les employés dans le cadre d’une même offre pour un employeur peut aider ici”, conclut Erik Swerts.

#Fleet Management

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