
Sur www.fleet.be, nous ne parlons plus uniquement des voitures de société depuis longtemps. La mobilité au sens large est dans notre radar depuis des années, et cette évolution a donné lieu à plusieurs success stories remarquables. Le vélo d’entreprise se démarque largement. En revanche, l’alternative aux transports en commun, pourtant fortement promue par certains courants politiques, ressemble davantage à une marche funèbre jalonnée de fiascos successifs.
Depuis des mois, les voyageurs de la SNCB sont pris en otage par des grèves. Les étudiants ne peuvent pas se rendre à l’école, les travailleurs n’arrivent pas à leur bureau. Et on n’est pas prêts à voir le bout. Les nombreux syndicats, chacun cherchant à se distinguer, prévoient encore plusieurs grèves, à différents moments, dans les mois à venir. Une véritable course de relais des grèves ! Tous protestent contre le plan Arizona, mais même leur contestation manque de coordination. Une « sauce à la belge » surréaliste, si indigeste qu’elle aurait donné du fil à retordre à René Magritte lui-même. Tout cela pour préserver des acquis totalement dépassés, surtout en comparaison avec les travailleurs du secteur privé.
La SNCB est un bastion de l’intérêt personnel. Complètement gangrenée par les syndicats et une armada de 700 directeurs (un nombre doublé en sept ans !), dirigée par une Sophie Dutordoir aux abonnés absents (aucune communication depuis des semaines, du jamais vu)… le résultat est une dégradation continue du service. La SNCB ne roule que pour elle-même, certainement pas pour ses clients. Une action sympathique, comme offrir la gratuité aux voyageurs, ne leur vient même pas à l’esprit. Gagner l’adhésion du public n’est pas leur objectif, maintenir leurs privilèges ad vitam aeternam, en revanche, si.
Un dernier conseil pour les politiciens qui, dans un réflexe pavlovien, aboient qu’il faut davantage utiliser les transports en commun au lieu de la voiture de société : gardez le silence. Arrêtez d’imposer un « alternative » qui n’en est pas une.
#Mobility