L’offensive chinoise semble parfois brouillonne sur la planète automobile. Le pays du soleil levant exporte ainsi bon nombre de ses marques vers l’Europe, mais toutes ne connaissent pas le succès. Qu’à cela ne tienne… Considérant l’industrie comme un fer de lance de son économie, le Président Xi Jinping offre un coup de pouce à certains de ses constructeurs.
Zhidou Electric Vehicles, Haima Automobile et Aiways Automotive sont les trois constructeurs concernés. Aiways est présent dans notre pays depuis un certain temps (via Cardoen) mais ses ventes continuent de stagner. Suite à quelques problèmes financiers survenus l’année dernière, le constructeur a même dû cesser la production pendant quelques temps. La bouée de sauvetage du gouvernement chinois devrait lui apporter un peu de réconfort. Grâce à un refinancement, l’entreprise a pu relancer la production, avec comme objectif de devenir rentable.
Haima, quant à elle, a été reprise par le gouvernement local de Zhengzhou et fabrique désormais des autobus électriques. Zhidou, fabricant de petites citadines, a fait faillite en 2019, mais travaille actuellement sur un nouveau modèle électrique sous l’égide d’Aima Technology Group et de Geely.
Concurrence déloyale ?
Quoi qu’il en soit, cette histoire est observée avec méfiance par l’Union européenne. Celle-ci considère en effet que les subventions publiques faussent la saine concurrence. Surtout lorsque ces voitures sont vendues à un prix inférieur à leur coût de revient – ou « à perte » comme on dit chez nous – en raison de ces subventions. Il s’agit donc d’un nouveau chapitre de l’enquête européenne sur la concurrence déloyale des constructeurs chinois, une histoire que certains États membres souhaitent voir déboucher sur l’imposition de taxes à l’importation pour les véhicules en provenance de ce pays.
#Auto #International