En novembre, le marché des voitures d’occasion était deux fois plus important que celui du neuf

En novembre, les immatriculations de voitures de tourisme neuves s’élevaient à 24.457 à peine, soit un recul de -17,1 % comparé à 2020 (29.491 unités) et même de -29,9 % par rapport à 2019 (34.879 unités). Le marché de voitures de tourisme d’occasion atteint de nouveau plus du double de celui des voitures neuves : il s’est immatriculé en novembre 52.924 occasions, soit 6,4 % de plus qu’en 2020 (49.729 unités) et statu quo par rapport à 2019 (52.841) unités. Aussi dans les chiffres cumulés, le marché de l’occasion reste plus fort que le marché du neuf, selon les chiffres de Traxio.

Filip Rylant, porte-parole de TRAXIO, résume la situation comme suit : « Nous observons en novembre la même tendance qu’au cours des derniers mois. La pénurie désormais tristement célèbre de semiconducteurs et de puces continue de jouer des tours à l’ensemble du marché du neuf mais affecte aussi le marché de l’occasion. Lorsqu’il s’immatricule moins de voitures neuves, il y a automatiquement moins de véhicules d’occasion sur le marché. Non seulement les délais de livraison sont très longs pour les voitures neuves mais la hausse du prix et l’incertitude régnant sur le marché ont un impact. Les propositions de la Flandre de ne plus immatriculer que des voitures électriques neuves à partir de 2029 a provoqué une grande confusion et plongé le marché dans le doute. Le consommateur surtout se demande s’il est opportun de remplacer sa voiture à l’heure actuelle et – si oui – par quel type de véhicule. Le marché risque donc d’être fort perturbé. Mais il résonne aussi des sons de cloche positifs dans les showrooms. Les carnets de commande seraient bien remplis, mais les livraisons tardent, réduisant le nombre d’immatriculations. Nous ne devons cependant pas oublier que ces voitures finiront bien par être livrées tôt ou tard. »

« Il résonne aussi des sons de cloche positifs dans les showrooms. Les carnets de commande seraient bien remplis, mais les livraisons tardent, réduisant le nombre d’immatriculations. »

Cumul 2021 (novembre inclus)

Les immatriculations de voitures de tourisme d’occasion ont connu une embellie en novembre : +6,4 % de plus que le niveau de 2020 et davantage encore qu’à l’ère pré-coronavirus +0,2 % par rapport à 2019. A ce jour, en 2021, les mois se succèdent et ne se ressemblent pas. Cumulativement, les immatriculations de voitures d’occasion s’élèvent à 655.897 sur les onze premiers mois, soit une hausse de +7,7 % comparées à 2020 (608.778 unités), mais 5,8 % de moins qu’en 2019 (645.960 unités).

En revanche, les nouvelles immatriculations de voitures particulières ont affiché une tendance à la baisse au cours de l’année écoulée. En novembre aussi la tendance à la baisse des immatriculations de voitures de tourisme neuves se confirme (-17,1 % comparé à 2020, et même -29,9 % par rapport à 2019).
Lorsque nous comparons les chiffres cumulatifs des onze premiers mois de l’année, nous constatons que la fracture avec les années précédentes se renforce : 371.322 immatriculations en 2021 comparées à 406.007 en 2020, soit un déclin de -8,5 %. Lorsque nous examinons l’ère pré-coronavirus de 2019, nous remarquons que le marché des voitures neuves prend de gros coups. En 2021, il s’est vendu 22,3 % de voitures de moins qu’en 2019 où le mois d’octobre affichait 522.655 immatriculations de voitures neuves. A cette allure, il semble qu’il sera mis 10 % de voitures neuves de moins sur le marché en 2021. Il faut remonter à 1985- 1986 pour voir l’arrivée de si peu de voitures neuves.

L’impact des semi-conducteurs n’est pas le même pour toutes les marques

Traxio est allée prendre le pouls auprès du président des distributeurs de marque, Henri de Hemptinne.

« Nous constatons une forte baisse des immatriculations en raison de la pénurie de semi-conducteurs (motif principal) et l’incertitude qui a saisi les particuliers quant au type de voiture et au type de propulsion à acquérir. On remarque pourtant une croissance, surtout des marques asiatiques Toyota, Kia, Hyundai et Nissan, qui souffrent apparemment moins de la pénurie de semi-conducteurs. Remarquable est aussi la percée de marques exclusivement électriques comme Tesla, Lynck & Co, Cupra, Polestar et MG. A mon avis, le marché particulier performe moins bien et les marques qui avaient déjà une offre assez vaste de modèles électriques ou rechargeables tirent mieux leur épingle du jeu grâce aux avantages fiscaux. La pénurie de semi-conducteurs se fait surtout sentir auprès des marques européennes. Les ventes déclinent mais les carnets de commande se remplissent et en admettant que les livraisons s’effectuent normalement, les statistiques du marché (immatriculations) devraient augmenter. »

#Auto

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