Lorsque vous tapez Ioniq 6 dans Google, vous obtenez immédiatement une série d’articles de confrères critiquant l’apparence de la berline électrique de Hyundai. Je ne la trouve pas belle non plus, mais ne vous laissez pas distraire par des préoccupations esthétiques. Il s’agit d’une superbe voiture qui fait honte à de nombreuses concurrentes européennes.
D’ailleurs, Hyundai a de bonnes raisons d’avoir choisi cette forme cunéiforme. Avec une résistance à l’air de seulement 0,21 Cw, la Ioniq 6 augmente sensiblement son autonomie. J’ai conduit la version à traction arrière à moteur unique de 228 ch. Avec la batterie de 74 kWh, cette version à grande autonomie permet de parcourir 495 km (consommation propre mesurée, WLTP : 614 km). La Ioniq 5 – à laquelle la Ioniq 6 emprunte sa plateforme – roule jusqu’à 100 km de moins à cause de son design plus anguleux. Pas très jolie, donc, cette Ioniq 6, mais extrêmement efficace ! Avec son architecture 800 volts, la Ioniq 6 est également à la pointe de la technologie en matière de recharge. Ainsi, vous pouvez charger en courant continu jusqu’à 233 kW, ce qui signifie concrètement que vous passez de 50 à 395 km d’autonomie en un peu plus de 15 minutes !
Intérieur
À l’intérieur, la Ioniq 6 impressionne également par ce que je ne peux que qualifier d’aspect et de sensation premium. Le tableau de bord numérique et l’écran d’infodivertissement (large) donnent un sentiment de fraîcheur et de sobriété. La plupart des fonctions sont contrôlées numériquement, mais certaines peuvent être commandées deux fois à l’aide de boutons physiques. Le bouton situé sur le volant, qui commande les modes de conduite, est très pratique. Un bémol toutefois : au moindre dépassement de la vitesse autorisée, des avertissements sonores se font entendre, ce qui devient vite irritant. Il est possible de désactiver manuellement ces avertissements, mais il faut le faire à chaque fois que l’on démarre la voiture. En d’autres termes, il s’agit d’une procédure assez lourde. Pas de levier de vitesse classique dans la Ioniq 6, mais un levier épais et luxueux avec fonction pivotante sur la colonne de direction fait parfaitement l’affaire.
La propulsion électrique offre aux concepteurs plus d’espace pour un museau plus court, car il n’est pas nécessaire d’intégrer un gros moteur à combustion. Hyundai traduit efficacement cet avantage en espace intérieur. L’espace pour les jambes à l’arrière est généreux et donne l’impression d’être dans une limousine. Malgré la ligne de toit très inclinée, la garde au toit n’est pas trop mauvaise non plus. Du moins … si vous ne dépassez pas 1,85 m.
Conduite
Avec ses 228 ch, la Ioniq 6 accélère de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes. Ce n’est pas la performance tape-à-l’œil à laquelle les EV nous ont habitués, mais à aucun moment je ne l’ai ressentie comme dérangeante. Le couple instantanément disponible permet toujours une expérience de conduite en douceur. De plus, la Ioniq 6 donne une impression de confort. Elle se conduit en douceur et convient parfaitement aux longues distances. En termes de consommation moyenne, j’ai obtenu 15 kWh/km après une semaine d’essai, ce qui est remarquable pour un EV de cette taille.
Conclusion
Avec la Ioniq 5, Hyundai a déjà clairement montré que, dans le segment des véhicules électriques, elle prenait le dessus sur les marques européennes. La Ioniq 6 va encore plus loin grâce à ses qualités aérodynamiques. Avec un prix de catalogue d’environ 55.500 euros, ce n’est pas une bonne affaire, mais vous obtenez un véhicule électrique technologiquement avancé qui se conduit très agréablement. Si vous souhaitez faire des achats dans ce segment, n’hésitez pas à l’inscrire sur votre liste pour un essai routier.
