Essai Volkswagen Polo : petite Polo deviendra grande

Avec plus de 14 millions d’exemplaires vendus, la Volkswagen Polo est l’un des best-sellers du monde automobile. Pourtant, une ombre n’a cessé de planer au-dessus de la Polo, une ombre dont veut se débarrasser la sixième génération du modèle.

Toute jeune fille qui a grandi avec une sœur plus âgée connaît ce sentiment : tout affrontement un tant soit peu physique, tout duel, se termine par une victoire de l’aînée de la fratrie. Parce que Mère Nature veut que le plus âgé soit également plus grand et plus fort physiquement. Si les voitures avaient des émotions, c’est précisément ce que doit avoir ressenti la Volkswagen Polo à l’égard de la Golf au cours des 42 dernières années : plus grande, plus puissante, plus populaire… jusqu’à présent. Plus que jamais, la Polo est en mesure de rivaliser avec sa grande sœur. On peut donc enfin le dire : la Polo est devenue adulte.

Adieu la trois portes

Qui dit adulte, dit évidemment aussi poussée de croissance, une caractéristique que l’on remarque immédiatement dans le cas de la Polo. Le nouveau rejeton de Wolfsburg gagne pas moins de 70 mm en largeur et 81 mm en longueur (91 mm si l’on regarde uniquement l’empattement) par rapport à son prédécesseur. Il en résulte également un coffre plus grand, d’un volume de 351 litres (+71 l.). De beaux chiffres, qui permettent à la nouvelle Polo de dépasser la Golf IV (de 97) en taille. Pour le reste, VW suit la tendance de très nombreux constructeurs automobiles et ne rend la Polo disponible qu’en version cinq portes.

La principale raison de cette cure de croissance réside dans la plate-forme MQB (connue notamment de la Golf et du T-Roc de la même maison, mais également de la Skoda Fabia et de la Seat Ibiza), qui permet d’ailleurs à Volkswagen de placer une multitude de systèmes d’aide à la conduite, issus de modèles « supérieurs », dans la Polo. VW n’est pas le premier constructeur à franchir ce pas, mais cela prouve à nouveau que la Polo n’a de cesse de réduire l’écart avec la Golf. Ainsi, la petite VW sera équipée de série, pour la première fois, du Front Assist avec freinage automatique d’urgence et reconnaissance des piétons. Pour la première fois, il est possible de cocher le régulateur de vitesse adaptatif (efficace et libérateur dans les files), l’assistant d’angle mort, l’écran numérique « Active Info » et la technologie Rear Traffic Alert (assistant de sortie de stationnement) dans la liste des options. Cette liste est d’ailleurs typiquement allemande, càd. étendue, mais coûteuse.

Avec les compliments de Dr. Dre

Tout ceci est combiné dans le plus pur style VW. Ne nous comprenez pas mal, les nouvelles proportions de l’Allemande confèrent assurément un look plus dynamique à la voiture, mais ne vous attendez pas à ce que la Polo se présente sous des dehors extravagants. À moins que vous n’optiez pour la version spéciale BEATS (photo à droite et en bas, ndlr), aux accents intérieurs colorés et munie d’une (petite) bande sport, de logos Beats et d’une installation audio de 300 watts du spécialiste américain du son, BEATS by Dr. Dre.

VW reste également sobre dans la gamme de couleurs, à l’exception de teintes rouges-orangées sportives. Pas de Polo vert poison ou rose metal flake donc (est-ce bien une lacune ?). Autrement dit, cette fois encore, le studio design de Wolfsburg nous a gratifié d’un modèle neutre, ami de tous.

Couleurs et boutons

Un ami de tous toutefois bien harmonieux. Ainsi, la cure de croissance de la Polo a clairement porté ses fruits, avec un espace intérieur royal pour son segment. Même les conducteurs d’un petit deux mètres ont suffisamment d’espace pour la tête et, malgré les sièges avant reculés au maximum, il est possible d’asseoir des passagers sur la banquette arrière (selon la longueur de leurs jambes).

En outre, les 14 couleurs extérieures peuvent être combinées à 8 couleurs intérieures. Belle initiative ! Ajoutez-y les sièges confortables et le bel aménagement et vous comprendrez rapidement qu’il est agréable de se balader dans la Polo (voir aussi illustration interactive ci-dessous, ndlr). Volkswagen a également prévu les dispositifs d’infodivertissement en nombre, la connectivité avec Apple Car Play, Android Auto et la propre app. We by Volkswagen.

Le chant du cygne pour le roi diesel
Le caractère neutre s’applique aussi aux prestations de la Polo sur la route. Volkswagen prévoit trois moteurs lors du lancement. Au niveau des diesel, VW choisit pour la forme un 1.6 litre turbo de 80 ou 95 ch, mais vu l’évolution actuelle du marché automobile, celui-ci sera très peu vendu. Côté essence, VW opte d’une part pour le un litre trois cylindres de 65 ou 75 ch avec boîte manuelle, et d’autre part, pour un 1.0 l. trois cylindres turbo avec boîte à cinq (pour la version de 95 ch) ou à six rapport (115 ch). Pour les moteurs turbo (à l’exception du diesel le plus faible), vous pouvez également opter pour une boîte automatique DSG à sept vitesses. Par ailleurs, VW travaille également à une voiture au CNG (probablement pour plus tard cet automne), tandis que deux autres moteurs quatre cylindres turbo essence sont encore dans le pipeline, un 1.5 et un 2.0 litres, développant respectivement 150 et 200 ch.

Les moteurs à essence distillent une force tranquille lors de la conduite. Il faut vraiment mettre le pied au plancher pour qu’ils produisent ce vrombissement typique d’un trois cylindres. La Polo mise avant tout sur le confort, tant au niveau du moteur que du châssis. Mais soyons honnêtes, attend-on autre-chose des résidents de Wolfsburg ? VW a donné à la Polo une dynamique de conduite parfaite pour son public-cible.

Sauvons les manuelles

Enfin, si nous pouvons vous donner un petit conseil : si vous achetez une Polo, optez pour une boîte de vitesses manuelle. Elle est non seulement plus économe, (4,5 vs 4,7 litres/100 km sur la 1.0 TSI), plus propre (103 vs 107 grammes de CO2/km) et meilleur marché que la DSG, mais elle est surtout beaucoup plus performante. Nous avons roulé avec les deux versions lors de nos essais à Hambourg et l’automatique est comme le temps, assez terne. Le départ sous la pluie a invariablement engendré une perte de grip et le rétrogradage se fait à tout le moins attendre.

Conclusion

Pourquoi la Polo devient-elle la nouvelle Golf, nous demandions-nous lors de l’annonce de cette Polo. Eh bien parce que sur papier, elle a presque tout d’une Golf et est moins chère. Ce qui était lisible sur papier, c’est avéré dans la réalité. La nouvelle Polo fait bel et bien partie du top du segment B et marche sérieusement sur les plates-bandes de sa grande sœur. Bien sûr, la Polo ne sera jamais l’égale de la Golf, et l’on ne dira probablement jamais de cette dernière qu’il s’agit de « la grande Polo ». Il n’empêche, si les sœurs VW continuent à se livrer à un duel fratricide, il se pourrait bien que la Polo gagne une manche.

#Tests

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