Essais BMW i5/520d : technologie de pointe ou nostalgie ?

Voilà belle lurette qu’on n’avait plus testé une auto avec un moteur diesel. BMW capitalisant toujours sur son slogan “The Power of Choice” nous avons pris le parti de comparer le dernier modèle à électrons de la marque avec son homologue à la technologie plus « datée ». Nous avons donc conduit, en parallèle, la Série 5 dans ses deux versions 100% électriques et celle équipée d’un « bon vieux » moteur à combustion spontanée…

Quiconque a déjà goûté aux modèles 100% électriques de la gamme BMW sait que les Allemands mettent sur le marché des produits technologiquement avancés. Après l’i4, nous attendions la grande sœur avec impatience. Cette i5 a fini par nous arriver, dans une version “normale” baptisée eDrive40, et dans une autre plus puissante labelisée M60 xDrive, (avec transmission intégrale de série). En terme de puissance, l’écart est plutôt marqué. On parle ainsi de 340 ch pour l’eDrive40 et de 601 ch pour la version M60. Toutes deux sont en revanche équipées de la même batterie de 84 kWh (dont environ 81 kWh sont utilisables), laquelle offre une autonomie de 497 km (WLTP) à l’eDrive40 et 455 km à la M60. La charge rapide est également prévue dans les deux cas, jusqu’à 206 kW. Cela étant, cette dernière dépend toujours de la puissance distillée par la station de recharge… Dans la pratique, nous avons constaté une pointe à 143 kW avec la M60. Ce qui n’est franchement pas si mal !

Conduite

BMW fait honneur à sa réputation de “Freude am Fahren” avec les deux versions de l’i5. L’e-Drive40 n’est pas la plus rapide au sprint (avec un 0 à 100 km/h donné pour 5,7 secondes) si on la compare avec ce qui existe actuellement sur le marché des berlines électriques, mais le couple généreux qu’elle délivre quasiment sans délai rend l’expérience de conduite très souple et agréable. Et, compte tenu de son poids (2.125 kg), on peut dire qu’elle est plutôt véloce. La M60 pèse encore plus lourd (2.380 kg), mais elle a d’autres atouts pour compenser. Elle passe ainsi de 0 à 100 en 3,8 secondes et, grâce à sa suspension raffermie, elle est également plus dynamique sur la route que l’eDrive40. Un solide bolide à électrons !

Tout cela est évidemment réjouissant, mais qu’en est-il de l’autonomie en situation réelle ? Pour l’essentiel, elle est la même pour les deux versions ! Utilisez fréquemment toute la puissance du (des) moteur(s) et vous le paierez immédiatement en espèces, à la station de recharge. BMW a beau annoncer 18 kWh/100 km (WLTP) pour l’i5 eDrive40, dans la vie réelle, mieux vaut tabler sur 23 kWh. Et encore, sans trop s’emballer (avec 80 % de temps de conduite effectués en mode Efficiency pour ce qui nous concerne). Avec la M60, beaucoup plus puissante et invitant à un style de conduite plus sportif, on dépasse aussi facilement les 20 kWh/100 km (WLTP) annoncés. Un petit résumé de tous ces chiffres exprimé en autonomie réelle ? Retenez juste que nous avons, en moyenne, pu parcourir 450 et 420 km sur une charge complète lors de nos semaines d’essai respectives avec l’eDrive40 et la M60. À noter que si nous avons déjà pu constater des différences plus importantes lors de tests effectués avec d’autres marques, celui-ci montre une fois de plus que la valeur WLTP pour les EV est encore trop éloignée de la réalité.

Autre fait méritant d’être mentionné, ces Série 5 à électrons sont toutes deux dotées d’une fonction “maximum range”. Leur vitesse maximale est alors limitée à 90 km/h … mais l’ordinateur de bord vous gratifie en contrepartie de 100 km d’autonomie supplémentaire. Reste que naviguer à cette vitesse-là, entre les camions, avec un véhicule électrique de 600 ch… « bridé » pour économiser la batterie, peut provoquer des sentiments quelque peu ambigus chez le conducteur. Heureusement, il n’est pas nécessaire de revenir aux  modes de conduite à chaque envie ou besoin de plus de puissance. Car BMW a prévu le coup, avec une palette “Boost” incorporée sur le volant, qui agit comme une commande prioritaire et permet de récupérer instantanément toute la puissance à la pédale.

Diesel = autonomie

Sans surprise, notre expérience de conduite avec la 520d – diesel, donc – s’est révélée complètement différente. Surtout en terme d’autonomie. Le 2 litres mild hybrid développant 197 ch permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,3 secondes, ce qui est évidemment un peu plus lent qu’avec les deux versions électriques. Même si au final, ce chrono ne la place pas si loin de l’eDrive40. De plus, avec notre consommation moyenne arrêtée à 5,7 l/100 km, nous ne nous sommes pas trop éloignés de la valeur WLTP de 5,1 l/100 km. Autonomie réelle dans ces conditions : un peu plus de 1.100 km !

Prix et TCO

Ci-dessous, un aperçu des prix (de base) :

BMW i5 eDrive40 : 73.700 €

BMW i5 xDrive M60 : 109.300 €

BMW 520d : 60.900 €

Ces prix ne voulant, en soi, pas dire grand-chose, nous avons également calculé les valeurs mensuelles TCO pour chaque version. Il apparaît alors clairement que, malgré un prix de vente nettement inférieur, le diesel paie son handicap en espèces, sur l’autel de la fiscalité.

BMW i5 eDrive40: 1.331 €

BMW i5 xDrive M60: 1.900 €

BMW 520d: 1.543 €

La nostalgie quand même ?

Notre contexte fiscal fait du moteur diesel un paria dans les flottes actuelles et certainement futures. Un fait que nous continuons à trouver regrettable. Si l’on raisonne en toute logique, l’électrification « pour tout » et « pour toutes et tous » n’est certainement pas une voie idéale. Les diesels modernes sont en effet plus respectueux de l’environnement et du climat que jamais, et la tranquillité d’esprit que procure un réservoir plein pour rouler plus de 1.000 km va manquer à ceux qui enchainent les kilomètres à un rythme soutenu. Les constructeurs ont beau tenter de nous vendre leur soupe en prétendant que “le Belge ne roule en moyenne que 35 km par jour avec son véhicule”, un modèle électrique qui, en pratique, offre à peine un tiers de l’autonomie procurée par un même modèle à moteur diesel, vendu sensiblement moins cher et qui tient toutes ses promesses en matière de consommation … cela reste une histoire de marketing plutôt mal ficelée.

Ce qui, bien sûr, n’enlève rien au fait que ces deux BMW i5, peu importe la version envisagée, sont de véritables démonstrations technologiques… de surcroit très agréables à conduire. Compte tenu de l’important supplément de prix réclamé pour la M60, nous opterions sans hésiter pour l’eDrive40. Celle-ci nous semble en effet suffisamment performante pour le quotidien et offre dans le même temps plus d’autonomie que la M60. Car même si l’on se régale des énormes accélérations offertes par les 601 ch, la joie retombe très vite dès lors qu’il faut repartir en quête d’une station de recharge.

#Auto

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