Karl Lechat – Managing Director Lucien : « Electrique et léger, la nouvelle tendance »

IA l’automne 2021, D’Ieteren a annoncé son implication dans les débats sur la mobilité à vélo. Le nom Lucien a été choisi. Une référence au dernier vainqueur belge du Tour de France mais aussi à Lucien D’Ieteren, qui a pris la décision cruciale au début du siècle dernier de troquer son activité de carrossier pour l’assemblage et l’importation. Aujourd’hui, la chaîne Lucien compte déjà 20 implantations et ne compte pas s’arrêter là. Nous avons rencontré Karl Lechat, Managing Director de Lucien pendant la D’Ieteren Mobility Expérience pour une remise à niveau !

Lucien ouvre un nouveau magasin amiral à Wilrijk début avril. A quoi les clients peuvent-ils s’attendre là-bas ?

KL : « Nous avions déjà le plus grand magasin de vélos à Anvers, ainsi qu’à Wilrijk. Maintenant, nous déménageons dans un nouveau site à Wilrijk, encore plus grand : 2.000 m2 d’espace de vente au détail et 3.000 m2 d’entrepôt. Nous croyons toujours en un mélange de magasins de tailles différentes. Nous sommes actifs dans la mobilité urbaine et la régionalité est dès lors importante. Cela s’inscrit en outre dans le contexte de mobilité élargie que D’Ieteren représente aujourd’hui. Nous avons ouvert la concession automobile du futur il n’y a pas si longtemps avec le New Mobility Center à Kontich (ndlr : une implantation d’Auto Natie) et 4 km plus loin, vous avez le plus grand magasin de vélos d’Anvers. »

Quels sont les autres projets d’expansion pour l’avenir ?

KL : « Nous sommes constamment à la recherche de nouvelles opportunités. J’étais récemment à Vilvorde dans un magasin de vélos. Avec les travaux sur le pont de Vilvorde qui prendront des années, par exemple, le vélo constitue une alternative intéressante. Par ailleurs, nous nous concentrons actuellement surtout sur les centres-villes. Aujourd’hui, nous possédons sept magasins à Bruxelles, et deux autres devraient s’y ajouter. En plus de huit magasins à Anvers et deux – bientôt un troisième – à Louvain. Nous en avons aussi deux à Malines. En Flandre orientale, après l’acquisition de Remory à Wetteren, nous prévoyons également d’ouvrir un établissement près du stade de football de La Gantoise. Notre stratégie repose sur un mélange d’acquisitions et de nouveaux sites propres. Nous scrutons également d’autres régions où l’on n’est pas encore présent : Liège, Namur, Courtrai. Le travail est en cours. »

Quels sont les paramètres que vous prenez en compte lors d’une acquisition ?

KL : « On est attentif à la gamme de vélos et à la réputation. Mais au final, ce sont les gens qui tranchent. Il y a aussi la conviction de construire un avenir ensemble. Prenons l’exemple de Remory à Wetteren. Une entreprise familiale qui existe depuis des décennies et qui a une très bonne réputation. Nos conversations ont révélé que nous avons les mêmes valeurs bien que D’Ieteren soit beaucoup plus grand. Une entreprise familiale belge qui importe des produits de haute qualité, les vend avec une marge et fait la différence en offrant qualité et service. »

Pourquoi les magasins de vélos sont-ils ouverts aux reprises ?

KL : « Pour l’économie d’échelle. Le marché du vélo est en train de changer. Des vélos plus chers, davantage de segmentation. Cela ne facilite pas l’accès aux marques et aux pièces. On assiste en fait à la même consolidation que dans la distribution automobile. Faire partie d’un grand groupe comme D’Ieteren ne présente que des avantages à cet égard. »

Les vélos d’entreprise ont fait leurs preuves ces dernières années en tant qu’alternative importante en termes de mobilité. Les collaborateurs des clients B2B peuvent-ils compter sur un service spécifique dans les magasins Lucien ?

KL : « L’approche est en soi la même que pour le client privé. L’employé est en fait un user-chooser qui ne se comporte pas différemment d’un client B2C. La seule différence est qu’il n’a pas à payer lui-même. Nous avons mis en place Lucien Business pour les décideurs, qui sont de plus en plus des gestionnaires de mobilité au sein des entreprises. A ce niveau, nous parlons de budgets de leasing, éventuellement d’une bike policy, etc. En pratique, cela se traduit généralement par un budget de service et/ou d’entretien sur mesure pour ces flottes. On peut parfaitement comparer cela au business model appliqué aux parcs de voitures. »

Quelles sont les dernières tendances dans le domaine du vélo ?

KL : « Les vélos cargo et les longtails sont très populaires. Dans ce secteur, les fabricants sont encore à la recherche d’un sweet spot. Par exemple, les gens achètent davantage de longtails parce qu’ils sont légèrement plus compacts et moins larges que le vélo cargo classique avec un bac à l’avant. Riese & Müller, par exemple, a développé un vélo cargo à peine plus long que son modèle longtail et dont le bac peut être replié à l’avant. Cela présente des avantages en termes de maniabilité. Autre tendance : la baisse de poids. Jusqu’à présent, la tendance était aux moteurs électriques, de plus en plus puissants, et dont les batteries sont toujours plus lourdes. Maintenant, nous voyons le contre-mouvement avec des moteurs plus compacts et des modèles plus élancés où le moteur est mieux intégré et ne se voit même plus. Electrique et léger, voilà certainement une des tendances des prochaines années. Cela suppose aussi des coûts d’ingénierie et de développement plus élevés. Donc, ces vélos seront plus chers que ceux dont on peut clairement voir qu’ils sont électriques. »

#Mobility

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