Les premiums allemands vous le diront : rien de tel pour faire son beurre que de mettre au catalogue des finitions sportives, fussent-elles à vocation esthétique. Les AMG Line, S Line et autre M Sport se vendent comme des petits pains, ce n’est pas nouveau. Chez Toyota, la ligne sportive est baptisée « GR Sport »… Et le RAV4 y a désormais droit.
Cette dégaine sportive, Toyota entend désormais la transposer à toute une série de modèles, sans pour autant qu’elle ne s’accompagne d’une suspension raffermie et d’un supplément de puissance… Pour se l’offrir, il suffit au client de cocher la case “finition GR Sport”. Reconnaissable sur le RAV4 à son kit carrosserie tout en muscles et à ses garnitures noires sur les pare-chocs, la finition GR Sport est proposée en finition bicolore et avec des jantes noires de 19 pouces. A l’intérieur, le RAV4 GR vous accueille dans des sièges sport avec renforts latéraux en cuir synthétique, et appuies-tête marqués d’un logo GR. On retrouve aussi des inserts gris « gunmetal » sur le volant et les panneaux de portes et des surpiqûres au volant et sur la commande de boîte.
Pour cette version 2023, le RAV4 embarque un tableau de bord numérique ainsi qu’un écran centrale de 10,5 pouces. De quoi permettre à ce RAV4 de refaire une bonne part de son retard en matière d’info-divertissement.
Pas de changement en revanche côté moteur. Plébiscitée en fleet, la version PHEV embarque toujours un quatre cylindres de 2,5 litres et une paire de moteurs électriques, le tout associé à une grande batterie de 18 kWh pour une autonomie électrique d’environ 75 km… Ou un peu moins de la moitié pour ceux qui, comme votre serviteur, se mettent à labourer les champs de neige. Notez que, même avec une batterie vide, la consommation de ce RAV4 reste limitée. Nous avons enregistré un excellent 8,5 litres lors de notre virée arctique, virée plutôt musclée… Ce très bon résultat est à mettre au crédit de l’expertise Toyota dans le domaine de l’hybride autorechargeable.
Ice, Ice, Baby
Et qu’est que cela donne au volant, me direz-vous ? Pour nous en donner un bel aperçu, Toyota nous avait conviés à l’essayer sur des pistes enneigées et des lacs gelés dans la région de Lulea, en Suède. Les paysages somptueux auraient pu éclipser la RAV4, il n’en fut pourtant rien.
Alors oui, dans ces conditions, nous avons parfois regretté l’absence d’un mode dédié à la conduite sur revêtements enneigés et qui aurait autorisé des dérives du train avant sans doute plus prévisibles et contrôlables que ses ruades de l’arrière. Force est pourtant de constater que ce Toyota s’est joué de tous les pièges qu’on lui avait tendus et, avec ses pneus à crampons, a même relevé haut la main tous les défis du Grand Nord. Qui plus est sans jamais se départir d’un excellent confort… Mention spéciale dans ce registre à l’habitabilité intérieure et au coffre généreux, même s’il l’est un peu moins qu’en verion autorechargeable… Dans cette déclinaison plug-in aux accents sportifs, le RAV4 reste une grande routière taillée pour les vacances en famille… Et pourquoi pas en Laponie…
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