“Toujours plus de grandes voitures sur nos routes à cause des SUV ? Pas forcément…”

Par Christophe Dubon, porte-parole Febiac

Les SUV font partie intégrante du paysage automobile contemporain et constituent par ailleurs le sujet incontournable du moment pour quiconque est appelé à s’exprimer sur la question automobile. Parmi les défauts que certains veulent attribuer aux SUV, l’espace démesuré que ceux-ci occuperaient sur la voie publique est un point qui est de plus en plus souvent relevé. Il est vrai que l’imaginaire collectif tend à une représentation du SUV qui est proche de celle du véhicule de grand baroudeur prêt à s’élancer sur les pistes du Dakar.

Dans les faits, la catégorie SUV débute pourtant avec une petite citadine dont le seul aménagement consiste à être à peine surélevée de quelques centimètres et s’étend jusqu’à un imposant engin à quatre roues motrices qui appartient autant à la catégorie du véhicule de luxe qu’à celle du SUV. Lorsque l’on évoque les SUV et notamment l’espace qu’ils occupent sur la voie publique, il convient donc plus que jamais d’opérer la distinction entre « petit SUV », « SUV de taille moyenne » et « SUV de grande taille ».

Ce préambule étant effectué, penchons-nous sur l’évolution en Belgique des immatriculations des grands SUV – ceux auxquels d’aucuns reprochent donc actuellement d’occuper trop d’espace sur la voie publique – par rapport aux immatriculations des autres catégories de grands véhicules. Les plus populaires parmi celles-ci étant les familiales, les breaks et les monospaces.

En 2012, alors qu’on immatriculait en Belgique 6.626 « grands SUV », on immatriculait dans le même temps 35.727 « grands monospaces », 24.788 « grands breaks » et 18.807 « grandes familiales ». Les immatriculations pour l’année 2018 renseignent de leur côté 17.573 « grands SUV », 21.915 « grands monospaces », 30.731 « grands breaks » et 13.395 « grandes familiales ».

Quelques observations sont à retirer de ces résultats :

  • On note entre l’exercice 2012 et l’exercice 2018 un glissement des immatriculations des grandes familiales (-5.412 exemplaires) au profit des grands breaks (+5.943 exemplaires).
  • On note également pour ces deux exercices un glissement des immatriculations des grands monospaces (-13.812 exemplaires) au profit des grands SUV (+10.947 exemplaires).
  • Fin 2018, les « grands véhicules » les plus immatriculés en Belgique n’appartenaient pas à la catégorie des SUV mais bien à celle des breaks puis à celle des monovolumes.
  • Enfin, 85.948 « grands » véhicules avaient été immatriculés en Belgique en 2012 contre 83.614 en 2018. La tendance à l’immatriculation de « grands » véhicules n’est donc clairement pas en hausse suite au succès des (grands) SUV. Loin s’en faut même, dès lors que la part de marché des grands véhicules affiche un recul de 2.7% entre les années 2012 et 2018.
#Auto

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