Eric Berkhof – Groupe Van Mossel Automotive : « Le client décide de l’organisation d’une entreprise »

Erik Berkhof - Van Mossel Automotive Groep

Eric Berkhof est à la tête du Groupe Van Mossel Automotive. À l’origine néerlandais, cet empire automobile possède aussi une branche belge très active avec J&T Autolease, Westlease et DirectLease. Le groupe est également désormais actif dans la distribution en Belgique, puisqu’il a récemment repris GMAN et Bruyninx. Nous avons rencontré le dirigeant de l’entreprise dans son haras, situé à Dinteloord aux Pays-Bas.

Le Groupe Van Mossel Automotive ne cesse de se développer, les reprises se succédant sans cesse. Quel est le plan derrière cette stratégie ?

Aux Pays-Bas comme en Belgique – et la stratégie pour les Pays-Bas est quasiment en place désormais -, nous voulons être le plus proche possible du client. Concrètement, nous sommes ainsi présents là où la concentration de clients est la plus forte. Et à chaque fois avec un établissement de distribution, une carrosserie et une agence de leasing. Le distributeur est vraiment au cœur de la ville. La carrosserie possède un rayon d’action plus large. Et la société de leasing couvre une région plus vaste encore. De la sorte, nous pouvons desservir jusqu’à six ou sept « régions » avec nos agences de leasing. Nous ne procédons donc pas aveuglément à des reprises. Nous analysons la couverture régionale, mais aussi la combinaison des trois activités.

Erik Berkhof - Van Mossel Automotive Groep

Pour les Pays-Bas, la stratégie est quasiment en place, dites-vous. Tout n’est donc pas prêt ?

Nous avons réalisé une reprise importante, qui a été annoncée en juillet dernier. Nous en sommes à 90 % de notre plan. Il reste encore deux localités où nous voulons être présents. Mais je ne vais pas vous en dire plus car cela ferait augmenter les prix que l’on nous demande (rires).

Il y a aussi la Belgique. Vous y avez récemment repris deux concessions. Quelle est votre stratégie ? Visez-vous essentiellement de petites concessions familiales sans succession ?

Ce qui importe, c’est que ces entreprises s’inscrivent dans la stratégie que je viens de décrire. L’an dernier, nous avons ainsi repris GMAN et Bruyninx à Alcopa et ce ne sont pas de petites entreprises. Ensemble, elles représentent quelque 20 établissements, près de 350 collaborateurs et 10 marques. Mais cela ne nous empêche pas de discuter aussi avec de plus petites entreprises quant à une éventuelle reprise. Nous analysons les opportunités et agissons ensuite. Tout va très vite en Belgique avec d’autres repreneurs étrangers et nous voulons avoir un rôle à jouer dans les années à venir.

La Belgique compte deux communautés linguistiques. J&T Autolease est tout à fait adapté à cette spécificité. Les distributeurs ont plutôt un ancrage local. Votre intention est-elle de les transformer en sociétés bilingues au plan national ? Ou avez-vous un plan d’expansion en Wallonie ?

Plutôt la seconde option. J’étudie plus en profondeur de possibles reprises en Wallonie. Nous venons d’ailleurs de recevoir récemment une belle proposition. Nous envisageons donc clairement une expansion dans la partie francophone du pays.

Erik Berkhof - Van Mossel Automotive Groep

Quelle est la recette du succès du Groupe Van Mossel Automotive ? Les reprises, c’est une chose. Mais réussir sur la durée et garantir une croissance saine en est une autre. Et cela semble bien vous réussir.

Nous essayons de conserver un caractère familial, tout en y ajoutant le professionnalisme. Mais souvent, on peut voir que ces deux paramètres ne sont pas toujours tout à fait compatibles. Et puis, il y a ces piliers. Avec tous ces éléments, on peut savoir ce dont le client a besoin.

Est-ce cela qui manque sur le marché belge ? Trop peu de cohésion entre les activités et les services qui sont par essence interconnectés du point de vue du client ?

Cette fragmentation, on ne la voit pas seulement en Belgique. C’est aussi le cas aux Pays-Bas. Il y a les grands concessionnaires, les grandes sociétés de leasing et les réseaux de carrosseries, mais pas de cohésion entre les différentes entités. Avec le Groupe Van Mossel Automotive, nous adoptons une autre approche. Nous sommes un fournisseur de services de mobilité avec une vision globale qui dépend des clients.

Le Groupe Van Mossel Automotive est devenu un empire avec un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros. Vous êtes ainsi plus important que de nombreux importateurs. Pensez-vous que ce maillon va disparaître à terme ?

Non, je ne pense pas que ce sera le cas. Dans la chaîne, il y a le constructeur, le wholesaler et le retailer. Chacun a son rôle à jouer. En tant que retailer, nous remettons les clés aux clients et tout se passe en bonne intelligence avec l’importateur.

Néanmoins, le Groupe Van Mossel Automotive continue à se développer. Voulez-vous être le plus grand acteur du secteur ?

Cette question m’est de plus en plus souvent posée, surtout aux Pays-Bas. La réponse est claire : c’est non. Mais nous voulons être le meilleur ! Gagner un maximum d’argent n’est pas non plus ce qui me motive. L’argent est un moyen de faire du business et de se développer. Ma principale ambition est de développer notre stratégie reposant sur ces piliers et d’être les meilleurs au niveau qualitatif.

#Auto #Fleet Management

Autres articles récents

Inscrivez-vous maintenant à FLOW, l’e-letter hebdomadaire de FLEET.be !

/ newsletters
La newsletter FLEET Flow est un compte rendu hebdomadaire des dernières nouvelles du monde FLEET.
Recevez l'e-letter
/ magazine
Vous préférez un magazine papier ? Recevez gratuitement notre magazine bimestriel FLEET dans votre boîte aux lettres !
Recevez le magazine