Toyota dote désormais aussi son RAV4 d’une motorisation hybride. Ce qui lui vaut d’emblée les émissions les plus faibles de l’offre de motorisations, d’où l’intérêt pour les flottes. Mais qu’en est-il de la conduite ?
Le RAV4 Hybrid se décline en deux versions : une version hybride dite “classique” en 4×2, dotée d’un moteur essence 2,5 litres combiné à un moteur électrique. Et la version 4×4, un E-Four electronic fourwheeldrive. Un moteur électrique supplémentaire se charge alors de la propulsion arrière. Sur papier, cette motorisation hybride déploie déjà une puissance jamais égalée dans un RAV4 : 197 ch, pour un sprint de 0 à 100 km/h en 8,3 secondes. Cette combinaison de moteurs Euro6 rejette pour les versions 4×2 et 4×4, respectivement 115 et 117 g de CO2/km. Elle devance ainsi ses concurrents internes, le 2 litres essence de 151 ch et le 2 litres diesel de 143 ch, dont les émissions atteignent 155 et 123 g de CO2/km.
Ce sentiment hybride
On ne ressent pas vraiment les 197 ch à bord de ce RAV4 Hybrid. La sensation d’accélération est plutôt progressive, pour ne pas dire monotone. Si l’on enfonce bien l’accélérateur, on entend alors bien rugir le moteur, mais on n’a pas l’impression que l’accélération s’ensuit. Par ailleurs, dans la version 4×2, il se fait entendre plus rapidement. C’est probablement parce qu’il n’y a pas de propulsion électrique supplémentaire sur l’essieu arrière. N’oublions pas non plus qu’on a affaire à une belle bête : 1.690 kg pour le 4×4 et 1.620 kg pour la version 4×2.
On se réjouit toutefois de pouvoir passer les vitesses manuellement via la boîte séquentielle Shiftmatic et le mode “Sport”-on-demand drive, qui dynamisent l’expérience de conduite.
Toyota promet une consommation de 4,9 l/100 km pour le 4×2 et de 5 l pour le 4×4. Lors de l’essai, en adoptant un style de conduite écologique, nous avons atteint 6,4 l/100 km. Loin de nous l’idée de vouloir considérer ce chiffre comme une référence absolue : un essai d’une semaine avec un bon paquet de kilomètres au compteur devrait nous permettre de trancher sur la question.
Sécurité
Toyota a aussi prévu dans ce RAV4 un (solide) package d’éléments de sécurité, rassemblés sous l’intitulé Toyota Safety Sense System. Quelques exemples : Pre-Collision System avec détection de piétons, Adaptive Cruise Control, Road Sign Assist (reconnaissance des panneaux de signalisation), détection d’angle mort et Rear Cross Traffic Alert (qui vérifie tout ce qui se passe derrière la voiture lors des manoeuvres). Le Panoramic View Monitor (qui donne une vue en “hélicoptère”) nous a aussi été présenté comme une nouveauté. C’est effectivement le cas pour le RAV4, mais des systèmes comparables dans d’autres marques sont déjà monnaie courante sur le marché.
A conseiller ?
Nous ne sommes pas vraiment bluffés par cette expérience de conduite hybride. La version diesel riche en couple offre davantage de plaisir de conduite et affiche plus de caractère. En revanche, l’aspect fiscal est non négligeable. Un ATN d’à peine 155 euros et une déductibilité fiscale de 80% devraient malgré tout s’avérer intéressants pour les flottes.
Les prix de la version hybride démarrent à 34.999 € (version 4×2) mais vous ne devrez débourser que 28.300 € pour la version diesel 4×2 de base. Un élément qui jouera assurément aussi un rôle lors du choix de l’employeur et du travailleur.
Plus
- Emissions de CO2 les plus faibles de l’offre de motorisations
- La boîte Shiftmatic dynamise la conduite
- Equipement de sécurité
Moins
- Sensation d’accélération monotone
- Consommation