Aux grands maux les grands remèdes. Ce proverbe attribué au médecin grec Hippocrates est plus que jamais d’actualité, vu le semi-confinement que nous vivons.
Alors que nous applaudissons chaque jour le courageux personnel de santé, nous voyons une génération de politiciens qui ne parvennent pas à sortir la tête de l’eau. La gestion de la crise du Covid-19 semble de plus en plus cacophonique, avec des luttes d’influence en coulisses.
Superkern, conseil de sécurité, centre de crise, des task foces démultipliées… Tout cela ressemble à une machine de guerre prête à attaquer le cronavirus frontalement. Mais en réalité, il n’en est rien : nos politiciens n’ont pas été capables de commander autre chose que 3 millions de filtres à café chinois.
Une génération entière est sacrifiée dans les maisons de repos par ce que nous ne pouvons que qualifier d’amateurisme. Et la communication est si chaotique qu’elle ressemble à un épisode de Fawlty Towers (L’Hôtel en folie).
En attendant, les dégâts économiques se chiffrent déjà en milliards. Les intérêts économiques ne doivent jamais prendre le pas sur la santé publique, mais il faut prendre progressivement conscience que cette situation va nous poursuivre pendant des années. Un tiers de la population active en Belgique est actuellement en chômage temporaire. Après la crise Covid-19, une crise économique sans précédent menace. Des entreprises font faillite, des personnes sont licenciées et ne peuvent pas rembourser leur emprunt. Tragédies sociales.
N’est-il pas grand temps de permettre aux personnes qui le peuvent – dans le respect des règles sanitaire et de la distanciation sociale – de reprendre le travail ?
N’est-il pas grand temps de permettre aux personnes qui le peuvent – dans le respect des règles sanitaire et de la distanciation sociale – de reprendre le travail ? Que la relance de la production dans les usines automobiles, où les gens travaillent souvent épaule contre épaule, ne figure pas encore à l’ordre du jour, cela semble logique. Mais pour les concessionnaires et les carrossiers, il n’y a en fait aucune raison objective de ne pas leur permettre de reprendre le travail. Des milliers de voitures attendent d’être livrées. Elles peuvent parfaitement être livrées sur rendez-vous individuel dans les concessions ou au domicile des personnes sans risque pour la santé publique. Il en va de même pour l’entretien et les réparations. Une interaction humaine n’est même pas nécessaire. Même les discussions individuelles de vente sont possibles tant que la distance est suffisante. Après tout, quelle est la différence avec les studios de télévision que les politiciens et les experts fréquentent quotidiennement ?
Traxio a calculé que le secteur automobile subit une perte de 3,7 milliards d’euros chaque semaine en raison des mesures Covid-19. Et ce n’est là qu’une indication car des secteurs tels que les sociétés de leasing et les fournisseurs reçoivent également des coups. Cela signifie également une énorme perte de recettes fiscales pour le gouvernement. Les 20 milliards de recettes fiscales que la voiture dépose chaque année dans les caisses de l’État vont fondre comme neige au soleil cette année. Pouvons-nous au moins essayer de limiter la casse dès maintenant, chers politiciens ? Car cet argent, vous allez en avoir besoin pour éponger les dettes qui s’accumulent…
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