Une taxe supplémentaire sur les voitures de société : inefficace et en contradiction avec la Belgique championne de la charge salariale

Notre pays vient d’essuyer un camouflet (fiscal) de la part de la Commission européenne. De pair, vient un  ensemble de recommandations dont une a particulièrement retenu notre attention : un appel à taxer plus lourdement l’utilisation des voitures de société. Une occasion pour le secteur automobile de replacer la réalité de la voiture de société dans son juste contexte.

La voiture de société est avant tout un instrument de travail, nécessaire et dans de nombreux cas indispensable. Elle représente souvent un élément du package salarial de l’employé, pour rendre simplement la charge fiscale pesant sur le travail plus supportable et préserver la compétitivité des entreprises dans ce pays champion du monde du coût salarial. Dans ce contexte, les recommandations de la Commission sont particulièrement contradictoires : abaisser le coût du travail  et instaurer une taxe supplémentaire sur un des éléments (en l’occurrence la voiture de société)  qui permet justement de garder le coût du travail abordable… En Belgique, un ménage sur dix dispose d’un véhicule de société. Une nouvelle taxation est un coup direct asséné au budget des ménages.

En outre, le gouvernement Di Rupo a, l’année dernière encore, augmenté de 20% la taxation sur l’utilisation privée des voitures de société (par le biais de l’avantage de toute nature).Plus d’un demi-million d’employés, d’indépendants et de chefs d’entreprises paient quelque 600.000.000 d’euros pour l’usage privé de leur voiture de société. La nouvelle réglementation, complexe par ailleurs, a provoqué un franc mécontentement et a, en sus, été une occasion manquée de faire percer dans notre pays les véhicules et les technologies les plus propres.

Penchons-nous maintenant sur les effets. Au jour d’aujourd’hui, la voiture de société est à elle seule le garant de la verdurisation du parc automobile.  Les voitures de société ont, en moyenne, les émissions de CO2 les plus basses de toutes les voitures neuves vendues. Elles sont plus récentes, plus respectueuses de l’environnement et plus sûres que la moyenne. En outre, on constate que dans des pays où circulent relativement moins de voitures de société, la possession moyenne, la taille du parc, le nombre annuel moyen de kilomètres parcourus et ladite dépendance à la voiture ne sont pas différents.

Le secteur automobile plaide depuis de longues années pour une fiscalité automobile ambitieuse, orientée vers l’avenir mais néanmoins équilibrée et qui exerce un effet directeur en fonction des caractéristiques environnementales du véhicule et de son utilisation.  Nous demandons aujourd’hui, une fiscalité verte et dans un futur proche, l’introduction d’un prélèvement  kilométrique intelligent. Nous faisons très régulièrement des propositions concrètes en ce sens. Parce que nous savons que cela permet de réduire la charge que le trafic fait peser sur l’environnement et de garder notre pays « mobile ».

Nous nous opposons tout aussi fermement aux  interventions stériles qui ne tiennent aucun compte du cadre général dont fait partie la voiture de société, à savoir : moteur du marché automobile et de l’emploi dans le secteur, de la verdurisation du parc automobile et d’une politique de rémunération moderne qui tente de compenser les charges astronomiques qui pèsent sur le travail dans notre pays.

RENTA / FEDERAUTO / FEBIAC 

#Mobility

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