Voiture de société : attrapez la floche !

Le moins que l’on peut attendre d’un politicien est qu’il porte son regard un peu plus loin que le bout de son nez. Cette semaine nous avons pourtant été entourés par une génération de penseurs à courte échéance et au nez encore plus court.flosh (1)

Pieter Timmermans (FEB) plaide dans FLEET pour un débat serein autour de la voiture de société et de la mobilité. Timmermans doit toutefois – vraisemblablement à sa grande frustration – confirmer que c’était encore la semaine des idées courtes. Alexander De Croo a allumé la mèche durant l’émission de Zevende Dag. Il a suggéré que le statut fiscal préférentiel de la voiture de société pouvait être révisé … pour autant qu’il soit compensé par un salaire net plus élevé pour l’employé. Aussi longtemps que ce n’est pas le cas, la voiture de société doit être préservée.

De Croo vient peut-être d’une véritable dynastie politique, mais son discours manque d’un peu de poids. Il n’y a pas de gloriole à enfoncer des portes ouvertes, cher Alexander.

Voilà déjà 20 ans que les travailleurs devraient recevoir un salaire net plus élevé. Entièrement d’accord ! Mais il faudra un magot bien plus conséquent que la petite monnaie qui traine actuellement sur la table. On parle d’une somme oscillant entre 400 et 700 euros par mois. Nette ! Avec le tax shift dans sa forme actuelle, une telle mesure est sans effet. Les déclarations d’Alexander sont donc gratuites.

Une discipline dans laquelle bien des politiciens sont passés maîtres. C’est le cas de Laurette Onkelinx. Elle se demande dans La Libre Belgique si la voiture de société a encore un sens. Parce qu’avec ce système, nous subsidions la pollution. Chère Laurette, relisez donc les résultats de notre enquête sur les utilisateurs de voitures de société. 90% des conducteurs resteraient fidèles à la voiture, même si on leur retirerait leur voiture de société. Seuls 3,5% franchiraient le pas des transports en communs. For your information: la SNCB couvre seulement 25 % de ses coûts de fonctionnement par les voyageurs payants, les 75% restants sont à charge du contribuable… Vous parliez de subsides ?

Il serait également nécessaire de s’intéresser à l’avis du citoyen. Surtout à ceux à qui on enlèverait leur moyen de transport. Ceux-là sont loin d’être prise en considération par un bras politique qui tire des balles à blanc sans même chercher à atteindre la cible. Les politiciens sont comparables à des enfants sur un carrousel. Celui qui tire la floche a le droit d’émettre une déclaration au sujet de la voiture de société. Des mots sans significations, à peine évaporés, que le marmot suivant grimpe déjà sur son cheval de manège. C’est un spectacle peu édifiant que nous rapportent les gazettes, un spectacle qui apporte très peu d’eau au moulin du citoyen.

#Auto #Fleet Management

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