Et si les avantages fiscaux accordés aux utilisateurs de voitures de société essence et diesel disparaissaient bientôt ? C’est en tout cas le souhait du parlementaire fédéral Egbert Lachaert (Open VLD). Il a concocté une proposition de loi qui va dans ce sens et qui aurait déjà reçu le soutien du CD&V et de la N-VA.
Que se passerait-il concrètement ? Dès 2022, Egbert Lachaert voudrait progressivement éliminer les avantages fiscaux en place pour les voitures de société roulant au diesel et à l’essence. A l’horizon 2027, celles-ci seraient alors taxées comme un salaire normal. Seules les voitures propres disposeraient encore d’un tarif fiscal avantageux. Les critères qui font qu’une voiture est propre ou pas seraient révisés tous les cinq ans. Mais il est clair que les voitures électriques et à l’hydrogène en feront partie.
Avec cette proposition de loi, Lachaert entend évidemment “verdir” le parc de voitures de société. “Les voitures polluantes seraient ainsi rendues inintéressantes tant pour le travailleur que pour son employeur”, explique-t-il. Et le député d’ajouter que cette mesure serait un complément idéal au cash for car décidé récemment.
Schadelijke uitstoot kan op termijn niet meer voor een bedrijfswagen. Redelijke timing, gezonde ambitie https://t.co/hvyaUobGOq via @demorgen
— Egbert Lachaert (@egbertlachaert) 24 augustus 2017
Deux poids, deux mesures ?
Dans la même majorité politique, il semble qu’il y ait deux poids, deux mesures. D’une part, le gouvernement souhaite abaisser le seuil de déductilité de la voiture zéro émission de 120 à 100 %. De l’autre, on compte “récompenser” l’utilisateur de ce type de voitures, alors que celui-ci ne choisit pas forcément le type de voitures mis à disposition par son entreprise. Bizarre…
Mise en garde de FEBIAC
Joost Kaesemans, porte-parole de la fédération automobile FEBIAC, se montre partisan de cette proposition. Il tient cependant à mettre en garde : “La fiscalité est un levier puissant pour verdir le marché du leasing. Mais en termes d’infrastructure de recharge, il y a encore un long chemin à parcourir.”
Il continue : “L’autonomie encore réduite et le nombre trop peu élevé de bornes de recharge constituent actuellement le talon d’Achille des voitures électriques. A peine 0,7 % des nouvelles voitures de société sont électriques. Et un bon 5 % sont hybrides.”
Il suffit d’ailleurs de regarder le bilan CO2 du parc de voitures de société dressé il y a quelques jours par FLEET.be pour se rendre compte du chemin qu’il y a encore à parcourir.
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