
EV Belgium, qui organise le Belgium Electric Vehicle Summit 2026 lors du Salon de l’Auto, se félicite que l’accord budgétaire fédéral marque enfin un premier déplacement fiscal rendant la conduite électrique plus attrayante. La combinaison d’une légère hausse des accises sur l’essence et le diesel avec une réduction des accises sur l’électricité creuse clairement l’écart du coût total de possession (TCO) en faveur du véhicule électrique. Cela revêt une importance non seulement pour les voitures de société, mais surtout pour le parc automobile privé : l’automobiliste particulier doit lui aussi passer à la prise. Selon la Fédération pour une Mobilité Zéro Émission en Belgique, cet accord constitue un premier coup de pouce en ce sens.
D’après Philippe Vangeel, directeur d’EV Belgium : « Les conducteurs de véhicules électriques roulaient déjà depuis un certain temps à moindre coût, mais cet accord rend désormais l’écart structurellement plus important. C’est un signal que les autorités enclenchent enfin la transition du parc automobile privé. »
Dans le même temps, EV Belgium souligne qu’il ne s’agit que d’un démarrage prudent. Sans actions complémentaires – comme la mise à disposition de bornes de recharge publiques abordables pour ceux qui ne disposent pas de point de recharge à domicile – la transition reste difficile pour de nombreuses familles.
Cet accord s’inscrit par ailleurs dans une évolution plus large et irréversible vers l’électrification. La pression croissante sur les prix des carburants fossiles – renforcée par l’introduction du système ETS2, qui imposera un coût aux émissions du transport routier – rendra la conduite électrique structurellement plus avantageuse.
La propulsion électrique est aujourd’hui la technologie la plus efficiente, avec les plus faibles pertes énergétiques de la source à la roue, et constitue la seule voie réaliste pour maintenir une mobilité abordable tout en atteignant les objectifs climatiques. « Ceux qui font le pas aujourd’hui profitent immédiatement de cette tendance », affirme Philippe Vangeel.

Beaucoup reste à faire
EV Belgium déplore cependant que l’accord budgétaire ne prévoit aucun progrès en matière d’électrification des véhicules utilitaires et du transport de marchandises.
Suite à l’annulation ou au report du soutien existant, une nouvelle incertitude apparaît selon la fédération, pour les entreprises qui doivent aujourd’hui prendre des décisions d’investissement cruciales à un horizon de 8 à 12 ans.
Le secteur perçoit cela comme un signal d’absence de plan clair pour la transition du transport professionnel, alors que les pays voisins – comme les Pays-Bas – maintiennent des incitants forts.
EV Belgium le regrette, car selon la fédération, dans ces segments précisément, le TCO n’est actuellement pas encore positif sans une politique ciblée, ce qui entraîne le report d’investissements pourtant nécessaires.
C’est pourquoi EV Belgium demande au gouvernement de fournir rapidement de la clarté et de réactiver le cadre de soutien pour les véhicules utilitaires légers et lourds, afin que les entreprises de transport et de logistique puissent planifier leur transition et que la Belgique reste compétitive dans un marché en forte évolution à l’international.
Enfin, EV Belgium appelle les autorités fédérales et régionales à mener une politique plus ambitieuse :
→ engager un glissement fiscal plus profond vers l’énergie durable
→ et rendre la recharge publique abordable pour tous les citoyens.
C’est la seule façon pour la Belgique de suivre le rythme.
