Les EV toujours plus chers que les voitures thermiques, et pas seulement à cause des batteries !

Rapport intéressant du fournisseur de données JATO. L’entreprise a examiné de près la différence de prix entre les voitures équipées d’un moteur à combustion et les EV, et ce qui en ressort, c’est qu’elle est restée stable depuis plusieurs années. Et ce n’est pas seulement dû à des matières premières plus chères…

Les EV font de plus en plus d’adeptes et les gouvernements réduisent discrètement leurs incitations à l’achat de voitures électriques. Il suffit de penser à la modification du “bijtelling” aux Pays-Bas, à la suppression de l’exonération de la TVA en Norvège ou à l’élimination progressive des primes au Royaume-Uni et en Allemagne. Dans le même temps, comme le montre le graphique ci-dessous de JATO, l’écart de prix entre les voitures à carburant et les véhicules électriques est resté à peu près le même depuis plusieurs années.

(C) JATO

Bien sûr, les matériaux rares des batteries rendent les voitures électriques plus chères. Mais il y en une autre raison, à savoir le choix des voitures que l’on électrifie : en Europe, on regarde surtout les (moyens-)grands SUV, les petites voitures citadines sont moins électrifiées et d’une manière différente qu’en Chine, par exemple, où le prix des EV a réussi à descendre en dessous de celui des voitures à carburant. Au premier semestre 2022, par exemple, 15% de l’offre d’EV du pays était constituée de voitures coûtant moins de 15.000 euros.

(C) JATO

A propos des SUV et des citadines

Le prix moyen des SUV électriques se rapproche de celui de leurs équivalents à carburant, mais en Europe, les modèles d’entrée de gamme ne sont pas compétitifs par rapport aux voitures à moteur à combustion. En Chine, un SUV électrique est en moyenne 5% moins cher que son équivalent à essence ou diesel, selon JATO.

La situation est plus difficile pour les petites voitures. Les segments A et B représentent ensemble 43% des ventes européennes, mais c’est précisément là que l’écart de prix reste important. Cela s’explique en partie par le fait que les marques se concentrent sur les SUV, plus lucratifs. Alors qu’en Chine, les citadines sont disponibles avec une autonomie de 130 à 170 km, adaptée à un usage urbain, les consommateurs européens attendent une plus grande autonomie. En d’autres termes, nous payons le prix de notre anxiété – pas toujours justifiée – à l’égard de l’autonomie. Et ce, dans un segment où les marges bénéficiaires ne sont pas les plus importantes.

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Conclusion

Dans les segments supérieurs, l’écart de prix entre les voitures électriques et les voitures à moteur à combustion se réduit. Le défi se situe donc dans les segments inférieurs. Car si nous voulons atteindre nos objectifs en matière d’émissions, un taux d’électrification aussi élevé que possible est évidemment crucial. Il reste à voir si cette lacune sera comblée par des percées technologiques de fabricants déjà actifs en Europe, qui feront baisser le prix des batteries, par un ajustement des attentes des consommateurs, qui s’accommoderont d’EV qui ne sont en fait construits que pour un usage urbain et de l’autonomie réduite qui en découle, ou par une montée en puissance des marques chinoises qui savent comment servir le cocktail idéal d’autonomie et de prix. Ou bien la solution résidera-t-elle dans le passage de la possession d’une voiture à l’utilisation d’une voiture ? L’avenir nous le dira.

#Auto

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