Comme le veut la tradition, en fin d’année, nous avons posé aux fleet managers un certain nombre de questions sur l’année écoulée et leurs attentes pour la nouvelle année. Nous avons commencé par Kaat Van Severen, Head of Fleet chez Astara Belux.
Quels conseils donnez-vous aujourd’hui à vos clients concernant leur car policy par rapport à il y a deux ans ?
La réponse peut sembler évidente, mais aujourd’hui nous donnons surtout à nos clients le conseil de (continuer à) préparer l’électrification de leur flotte. Depuis deux ans, nous travaillons d’arrache-pied à informer sur le TCO et sur la détermination adéquate des profils de conduite. L’électrification joue un rôle de plus en plus important dans ces deux aspects. Et cela commence souvent par des conseils très simples mais importants : informez vos chauffeurs, favorisez les tests pour qu’ils se familiarisent avec la conduite électrique. Ce qui est mal connu est trop souvent injustement mal aimé.
Les hybrides rechargeables ont-ils encore un avenir dans les flottes après 2023 ?
Certainement. Les hybrides rechargeables conviennent parfaitement aux personnes qui peuvent couvrir leurs déplacements quotidiens domicile – lieu de travail avec l’autonomie électrique, mais qui, en dehors de cela, parcourent souvent de (plus) longues distances. Jusqu’à 60 km électriques entre le domicile et le lieu de travail et de longs trajets pendant le week-end et les jours fériés : cela correspond parfaitement au profil de déplacement de nombreux utilisateurs. Compte tenu des faibles rejets de CO2 des PHEV, ils pourront aussi bénéficier pleinement du principe de « Grandfathering » en matière de fiscalité.
Le budget mobilité suscite-t-il un intérêt marqué chez vos clients ou la voiture de société reste-t-elle indétrônable ?
J’ai toujours pensé que « l’auto reine » était un terme un peu exagéré. Chacun, chaque salarié, chaque employeur, chaque particulier a tout intérêt à une offre de mobilité qui réponde le plus efficacement à ses besoins. La voiture de société, et la voiture en général, restent tout simplement inégalables pour la mobilité personnelle. Mais cela ne les empêche sûrement pas de s’inscrire dans le contexte plus large des budgets mobilité et de la multimodalité. J’aime aussi prendre l’avion ou le vélo, mais ma voiture de société reste centrale concernant mes déplacements.
Le Salon de l’Auto de Bruxelles a-t-il encore un avenir à long terme ?
Avec toutes nos marques, nous recherchons invariablement des opportunités pour nous montrer au public cible. Le Salon de l’Auto de Bruxelles est une telle occasion, mais tout comme l’année dernière, il était important d’évaluer si un salon pouvait avoir lieu dans des circonstances appropriées. Chaque salon, qu’il soit « grand public » ou « professionnel », tourne autour des personnes, du réseautage et de l’expérience. Tant que, pour une raison ou une autre, vous ne pouvez pas offrir ces trois paramètres dans des conditions optimales à vos visiteurs et exposants, il vaut mieux chercher des alternatives. L’avenir montrera si ces conditions optimales se présentent à nouveau.
Que retiendrez-vous de l’année 2021 et qu’attendez-vous de 2022 ?
2021 était une année sans aucune certitude. Tout changeait à peu près toutes les deux semaines. Travailler à domicile ou non, assister ou non à des événements, voir ou non des clients, prendre ou non un déjeuner d’affaires, etc. Cette variété est passionnante, certes. Mais en 2022, je préférerais voir cette variété liée au contenu de mon travail fantastique, plutôt qu’au cadre dans lequel je peux/pourrais l’accomplir. Même Kaat Van Severen attend avec impatience une accalmie… Qui l’eût cru ? Et puis, il y a ce changement en 2022 : ne dites plus Alcomotive, mais bien Astara !
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