Toyota et Lexus comptent parmi les rares marques à privilégier l’hybride. Stef Holemans, Fleet Manager, se considère comme un apôtre qui porte la bonne parole hybride auprès de ses clients. Car « un monde avec uniquement des voitures électriques, je n’y crois pas », affirme-t-il.
Quel a été l’impact de WLTP/NEDC 2.0 sur vos marques ?
Je dois dire que nous avons été très vite en ordre avec nos voitures. Nous constatons une augmentation moyenne de 7 à 8 % pour les deux marques et nous avons aussi été l’une des premières marques à communiquer là-dessus. En termes de volume, nous avons toutefois perdu des parts de marché car nos concurrents ont immatriculé un grand nombre de voitures pendant l’été. De ce fait, notre part de marché est passée de 3,8 à 2,5 %. Mais en septembre et octobre, nous sommes remontés à 5 %.
Pouvons-nous rêver d’un monde avec uniquement des voitures électriques ?
Je ne le pense pas. La philosophie de Toyota consiste plutôt à proposer une motorisation pour chacun : électrique pour les petits déplacements en ville, hybride et plug-in pour les distances un peu plus importantes et hydrogène pour les grandes distances et le transport lourd. En outre, nous possédons encore quelques gros bras au diesel, comme le Land Cruiser et le Hilux. Ils subsisteront car ils ont besoin d’un couple élevé. Plutôt qu’un monde totalement électrique, il nous semble que le choix doit relever du conducteur qui choisira une motorisation en fonction de son profil routier.
Le constructeur automobile doit-il absolument devenir un fournisseur de mobilité ?
Je ne pense pas que nous devons l’être nous-mêmes, mais bien que nous devons être la ‘solution auto’ pour les fournisseurs de mobilité. Je dirais : à chacun son métier. Nous sommes très bons dans la construction d’automobiles et fournirons une voiture appropriée en fonction du choix du conducteur.
Nous sommes donc fournisseur de la voiture, les fournisseurs de mobilité devraient utiliser nos véhicules.
Est-il souhaitable de conserver les valeurs NEDC 2.0 à partir de 2021 ou plutôt les valeurs WLTP ? Pourquoi ?
Si vous posez cette question à une marque qui peut présenter de bonnes valeurs, elle répondra évidemment les deuxièmes. La WLTP se rapproche aussi fortement de la consommation réelle. J’estime donc que, dès lors que les valeurs WLTP existent, il faut les utiliser, au besoin avec une petite modification dans la formule qui accroît la déductibilité.
Quel est le modèle fleet le plus important de votre gamme ?
Pour Toyota, elles doivent encore arriver. Nous attendons l’arrivée des nouvelles Corolla et RAV 4. La première propose deux motorisations : 1.8 et 2.0 et ceci pour les trois carrosseries : cinq portes, quatre portes et touring sports, associées à des émissions de CO2 de 76 gr pour la 1.8 et 82 pour le moteur 2 litres. La RAV4 est un SUV, qui est très à la mode, de 220 ch pour des émissions de CO2 de 102 gr avec le NEDC.
Pour Lexus, un très beau SUV est annoncé : l’UX. Il s’agit d’un SUV-C affichant des émissions de CO2 à partir de 96 gr. Et il y a l’ES, une représentante du segment D émettant 100 gr de CO2. Pour les deux modèles, vous paierez aujourd’hui l’ATN le plus bas de leur catégorie.
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